J'ai commencé ma journée par...un constat amiable. Trop bien.
En partant de chez moi, en centre ville de Lannion, je passe par une petite rue étroite où il fait noir et où ça sent pas..heu..non, c'est pas ça. Je passe par une petite rue pas très large dont l'un des côtés (celui que j'emprunte) est bordé de véhicules en stationnement. La rue n'est pas large, quand les voitures sont bien stationnées, ça passe tout juste en se croisant.
Sur le trottoir opposé à mon côté, une ambulance fait chier tout le flux descendant.
Voyant que le flux descendant commence à former une énorme file d'attente, courtois, je décide de m'arrêter pour laisser une partie de la cohorte de voitures descendante doubler l'ambulance qui gêne leur descente. 2, 3, 4, 5 voitures passent, et les voitures s'accumulent derrière moi. "Il serait temps que quelqu'un me renvoi l'ascenseur et réalise que conformément au code de la route il devrait s'arrêter pour me laisser, l'obstacle étant de son coté" me dis-je en mon intérieur que j'ai de fort. Arrive une voiture en descendant qui ralentit et semble s'arrêter. Ouf, enfin un qui a compris que ça marche dans les deux sens...erreur, il s'engage! Sauf que moi aussi j'étais en train de remonter. Pour ne pas me l'emplâtrer, je sers tout ce que je peux à droite ,serrant les fesses au point d'expulser un petit jet de merde sur le délicat velours de mon pantalon et..."Skriiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii"...comment ça "Skriiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii"? Argh..l'ambulance jumelle de celle emmerdant le monde, tout du moins celui de la rue de Tréguier à 7h50 un jeudi matin, est pile là où mon panzer essaye de passer.
L'usager de l'ambulance étant juste à côté (une société d'ambulance est dans cette rue), je ne peux me défiler comme un vil voleur à vélo (je sais, je suis en voiture, mais c'est pour la rime) et donc me stationne un peu plus loin pour venir établir un constat amiable tout en restant calme et courtois comme m'y invite le magnifique papier bleu.
A part des griffures de peinture sur l'ambulance (une splendide Xsara blanche), rien à déclarer sur le véhicule B-signez-en-bas-à-droite. Mais sur ma voiture je viens de découvrir qu'en plus d'un bout de par-choc écorché, la tôle de la portière arrière droite est un peu enfoncée.

Génial, encore une bonne journée qui commence. Je sens que ça va finir nickel, genre je vais me tramer la gueule en montant les escalier et me pêter la mâchoire en tapant une marche. Dans ma chute je vais embarquer la petite de la voisine du dessous et lui provoquer une quintuple fracture des cervicales.

C'est quand qu'on dort?

Ce message a été modifié par PoP - 03/03/2005 8:59.