En ligne · [ Standard ] · Linéaire+ Monsieur Michel Constantin Est Mort

[the witch]

un grand Monsieur du cinéma est parti

plus d'infos ici =>http://www.dh.be/index.phtml?content=http://www.dh.be/dhculture/article.phtml?id=80026

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[Data]

[Gfx]

Rien à voir, mais quelle sale sécurité sur leur site : http://www.dh.be/index.phtml?content=http:...://www.jext.org

[Arsenik_]

il a envoyé de bon direct quand même !!! J'aurai pas aimé m'en prendre un ...
C'est triste de voir les bons acteurs comme lui disparaitre...

[the witch]

mon film culte avec Michel Constantin : "ne nous fâchons pas"
avec le super Lino Ventura, Mireille Darc et Jean Lefevre

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[the witch]

copier/coller de liberation du 30/08/2003

c'était une des gueules du cinéma français, la plupart du temps cantonné dans les rôles de grands crétins porte-flingues, avec un visage carré taillé à la serpe, des oreilles décollées, une stature à faire peur et des immenses battoirs à la place des mains. Au milieu de tout ça, ses yeux pétillaient quand on lui parlait de sport, lui qui fut capitaine de l'équipe de France de volley, journaliste sportif (à l'Equipe) avant de découvrir le cinéma ; ses yeux se baissaient quand on évoquait la misère du monde, lui le fils d'immigrés russe et polonaise, né Constantin Hokloff à Boulogne, ouvrier chez Renault, façonné par la banlieue et sa débrouille de tous les jours.

Il avait gardé des terrains de volley une carrure, un entrain, une forme, qu'il a toujours entretenus, et de la banlieue un accent gouailleur qu'il mettra à disposition des innombrables polars dans lesquels il jouait systématiquement les méchants-gentils, ceux qui multiplient les gaffes, les répliques qui tuent, et n'ont qu'un petit pois dans le ciboulot. Mais on oublie souvent que Michel Constantin, après un galop d'essai chez Marc Allégret (En effeuillant la marguerite, 1956), a commencé sa carrière par son plus beau rôle, à 35 ans, repéré par Jacques Becker sur un terrain de sport pour jouer Jo dans le Trou, le chef-d'oeuvre de Becker, tourné avant sa mort: l'histoire de l'évasion ratée de cinq détenus creusant un tunnel depuis leur cellule de la Santé.

Ensuite, Constantin enchaîne plus de quatre-vingts films, souvent avec Lautner, Giovanni, Deray, Verneuil, Boisset, Enrico, dont on peut (à peine) retenir, hypernanars ressassés par la télé du dimanche soir, les Grandes Gueules (Enrico, 1966), Dernier domicile connu (Giovanni, 1969), Un condé (Boisset, 1970), Il était une fois un flic (Lautner, 1972). Toujours second rôle, il n'en a pas moins marqué quelques films, sans doute ses meilleurs : le Deuxième Souffle de Melville (1966), les Etrangers de Desagnat (1968), la Fiancée du pirate de Nelly Kaplan (1969), et une trilogie policière attachante de Jean-Claude Missiaen, Tir groupé (1982), la Baston (1985), la Loi sauvage (1987).

Il faisait encore un peu de télé, surtout passionné par le jeu (le bridge), et s'était retiré près de Saint-Trop. Il est mort vendredi à l'hôpital de Draguignan.

voila

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