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> Ã€ L'ancienne, Back to the future.

piotr
post 09/01/2008 20:00
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Sale con
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On ne se refait pas. Immanquablement on est toujours tenté de revenir aux racines, au passé. Au roots.

Aujourd'hui, j'ai commis l'irréparable. Je me suis rendu dans mon magasin de photo, celui-là même où j'ai acquis mon rutilant second D200, pour acheter ... des pellicules photographiques.

Et pire encore : ELLES SONT EN NOIR ET BLANC !

Passage en revue des coupables :

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Mugshot n°1 - Botîer Nikon reflex 35 mm, matricule F2A-Photomic, date de naissance inconnue mais vraisemblablement estimée à la fin des années 1970. Signalement : noir, poussiéreux mais dépoussiéré, excellente condition générale malgré les années. Mécaniquement irréprochable, on sent clairement que les années n'ont pas eu d'emprise sur sa condition, à part peut être un peu de peinture patinée et quelques joints un peu bouffés. Cet appareil fait partie du lot que l'on ma prêté, si vous vous souvenez, dans ce topic, et un des rares éléments d'ensemble que ne me sois pas fait dérober au Luxembourg l'avant veille de mon départ.

Son premier complice: un Nikkor 28 mm f/3,5 AI-S arrivé sur le territoire français par l'entremise de eBay Airlines. Ce gredin s'était déjà acoquiné par le passé avec le D200. C'est aussi pour ça que j'aime Nikon et sa monture F, pour le petit côté photo-gérontophile.

C'est peut être enfoncé des portes ouvertes, mais tous les contrôles standard de Nikon sont exactement au même endroits que sur le D200, mutatis mutandis parce qu'évidemment il n'y a pas de levier de réarmement de l'obturateur ni de manivelle de rembobinage du film sur le D200. Cepdandant, on démonte l'objectif de la même façon, la prévisualisation de la profondeur de champ est au même endroit, etc. Luxe de l'époque, une cellule de contrôle d'exposition fort sympathique, qui déjà à l'époque gérait les compensations d'expostion (+/- EV), et surtout, surtout, une lecture de la valeur du diaphragme directement dans le viseur en plus de la vitesse d'obturation. Purement mécanique, et simplement très classe.

Parlons du viseur, d'ailleurs.

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Mugshot n°2 : le viseur Photomic. Il est diabolique. Il est énorme. Sauf exception, nos piteux reflexes numériques n'ont en guise de viseur que des oeilletons rikiki. Là, on a une grande lucarne, lumineuse. Full frame, mort de rire. C'est grand. Ce viseur DP-11 sorti en 1977 dispose justement du petit mécanisme en rail qui permet d'afficher dans le viseur la valeur du diaphragme en fonction de la position d'une petite griffe qui tourne avec la bague de diaphragme sur l'objectif. C'était loin d'être une caractéristique répandue à l'époque.

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Le prisme a l'intérieur fait penser à un énorme morceau de verre. On y voit vraiment clair.

Autre rafinement : le verre dépoli était interchangeable, et surtout, le type B en place ici intègre un élément télémétrique. La zone centrale du viseur est découpée en deux demi cercles, et à cet endroit, le verre a été taillé à un angle précis, de manière à ce qu'il est possible de voir se décaler les éléments de la scène dans le viseur alors qu'on fait la mise au point. Tournez la molette de mise au point sur l'objectif, quand les traits sont coïncidents et alignés, la mise au point est faite. Si vous tournez trop, ils ne sont plus alignés, et vous constaterez au surplus que la scène est floue. Car c'est bien connu, l'autofocus, c'est pour les tanches.

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Détail cocasse : curieusement, la photo ne s'affiche pas immédiatement au dos de l'appareil quand on l'a prise. C'est pas super pratique. Je me demande comment on a pu en vendre autant à l'époque.

...

mrgreen.gif

Ce qui nous amène tout naturellement aux pellicules, aux films, et aux émulsions. Accessoirement : pourquoi diable, par Jupiter et ses roubignoles, se faire chier à cramer du rouleau ?

Et pourquoi pas ?

En fait, mon objectif était de faire des photos de lune sur film noir et blanc. Pas tant pour les numériser, vu que j'arrive très bien à m'en sortir avec le D200, mais pour tout simplement en avoir sur papier, sur du papier argentique, avec du vrai grain de photo argentique, fin, joli, inimitable ... et argentique.

C'est essentiellement parce que j'ai pu essuyer les plâtres pratiquement gratuitement avec le D200 que maintenant je me sens en jambes d'essayer de faire pareil sur film. Je pense que ceux qui sont familiers avec des tirages photo argentiques noir et blanc savent de quoi je parle.

Au départ, j'étais parti sur une émulsion Ilford noir et blanc quelconque, mais sur les conseils avisés de Peter Pan, je me suis dirigé vers le fameux Kodak Tmax des familles.

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On est presque plus habitués à en voir. Quoi qu'il en soit, j'ai donc acheté deux rouleaux de Tmax 400 ISO et un rouleau de Tmax 100 ISO. Quand on y réfléchit bien, franchement ... c'est pas la merde ça que d'avoir à charger son boîtier avec une pellicule dont on peut même pas changer la sensibilité ? Comment diable est-ce qu'on peut savoir si on va prendre ses photos avec assez de lumière ou pas ? Franchement @#! Je me demande vraiment de plus en plus COMMENT on a pu vendre du film pendant si longtemps !!

J'ai immédiatement chargé mon appareil avec un rouleau de 400 dans la boutique pour faire quelques images dans Orléans. J'avais de la chance, le soleil était bas et éclairait idéalement les plus beaux bâtiments du centre ville, dont la cathédrale. C'était chouette.

Évidemment, j'ai rien à vous montrer encore. Mon rouleau n'est pas fini. Chose qui choque : mon 28 mm est effectivement un vrai 28 mm de focale car il n'y a pas le crop factor du D200. C'est une évidence, mais quand on a l'oeil dans le viseur, on est CONTENT d'avoir un vrai grand angle. Surtout au prix qu'il a coûté.

Mais immanquablement, et c'est là où je suis faible, il y a FATALEMENT un moment où après avoir rembobiné j'ai machinalement regardé le dos de mon appareil pour voir à quoi ressemblait ma photo. Si si. Et je me suis haï. Qu'importe.

Plus sérieusement, mes deux rouleaux de 400 me serviront, outre pour mes essais, à prendre des photos du début de lunaison, comme un croissant et une demi lune, donc en lumière comparativement faible, et mon rouleau de 100 me servira pour les phases plus tardives, j'espère même essayer la demi lune à 100 ISO, et la suite, lune gibbeuse, et pleine lune. 24 poses sur chaque rouleau ... duh.

Je dispose d'un déclencheur souple, mais surtout d'un retardateur. Le tube d'extension est obligatoire en 24 x 36 sur le téléscope, faute de quoi un horrible vignettage se produit. C'est inattendu. L'autre avantage c'est que le boîtier est plus léger que le D200, et que je peux enlever le viseur pour gagner quelques grammes. À ce moment là, je cale sur le viseur en verre dépoli, visant par le dessus, un peu à la manière d'un Rolleiflex ou d'un Hasselblad. Pour ceux qui ne connaissent pas, c'est avec ces appareils qu'on vous tirait le plus souvent le portrait à l'école lors des photos de groupe.

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Donc voilà, c'est officiel, je régresse, je suis laid.

J'espère simplement que j'arriverais au moins à faire une photo convenable, si ce n'est pas de la Lune, ce sera peut être d'Orléans.

/o\

rolleyes.gif


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"Des asiles de cons ... On devrait construire des asiles de cons, mais vous imaginez un peu la taille des bâtiments ! - André Dussolier

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