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> [expo] Vienne 1900, Klimt, Schiele, Moser et Kokoschka

bunee
post 22/11/2005 8:34
Message #1


Elfe
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user posted image Le 8 octobre, excursion parisienne pour aller admirer l'exposition organisée au grand Palais. Cet évènement peut être clairement considéré comme exceptionnel: d'une part la liste des crédits et autres patronnages donne le vertige, d'autre part la dernière exposition consacrée en France au mouvement de la Sécession Viennoise a eu lieu si je ne me trompe pas il y a une vingtaine d'années. Il était donc exclu de la rater, surtout si on considère mon admiration pour Klimt.

Seulement beaucoup de personnes étaient aussi enthousiastes: un samedi, il faisait beau, le grand palais, pas de ticket acheté à l'avance... Considérant l'ensemble de ces facteurs il fallait se résigner à trois bons quarts d'heure d'attente, l'attente étant mise à profil pour écouter un violoniste, le dit violoniste jouant d'ailleurs très bien, et en plein soleil puisqu'il faisait beau, en habit noir, ce qui démontrait que certains violonistes doivent être très motivés pour jouer stoïquement devant une foule plus ou moins ignorante des morceaux joués dès lors que les morceaux en question quittent le registre populaire des joueurs d'accordéon du métro (Non pas que je ressente une quelconque aversion pour le registre populaire des joueurs d'accordéon du métro, mais plutôt pour les joueurs eux même ayant généralement tendance à massacrer Edith Piaf entre deux lambada, généralité dont je revendique l'existence en vertu du principe fréquemment énoncé par le paternel "méfie toi de ceux qui n'ont pas de musique dans l'âme": c'est justement parceque la musique me plait que ces personnes me déplaisent).

L'exposition est habilement présentée en plusieurs parties, chacune correspondant à des thèmes donnés: histoires, paysages, portraits, dessins. Les oeuvres des différents artistes sont exposées de telle sorte qu'il est impossible de ne pas les mettre en parallèle. On passe des rondeurs sensuelles et dorées de Danaé (Tous à vos dictionnaires de mythologie) aux tourments du mort né, du flou bucolique des rosiers sous les pommiers à la troublante noirceur des maisons de Krumau, de l'émouvante lumière de Judith à l'angoissant tourment des Ermites.

Je vous dispense de l'énoncé des multiples raisons pour lesquelles j'aime autant le style de Klimt: les thèmes explorés, l'importance et l'ornementation du cadre, l'incrustation de visages féminins pâles et classiques sur des arrières plans géométrisants.... Par exemple je suis très sensible à la grâce cruelle et froide qui émane de Judith dont la main tient la tête d'Holopherne, au rythme et au mouvement de cette image, au format peu habituel de l'oeuvre (un haut rectangle étroit). Ici Klimt ne s'attache pas tant au meurtre du général Assyrien en lui-même, mais plutôt à Judith même, dont la danse ondoyante est reprise par le rythme des couleurs et des courbes. Naviguez d'espaces en espaces et d'histoires en histoires (attention au sens du circuit), plongez dans le regard des peintres et prenez le temps de tendre l'oreille au langage secret des choses muettes.

Mention spéciale pour le catalogue officiel de l'exposition.

Ce message a été modifié par bunee - 22/11/2005 8:38.


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