Acquis pour même pas 30€ sur play-asia, voici venu le temps d'une review pour un des jeux les plus barrés de l'année, j'ai nommé :
Phoenix Wright : Ace Attorney
Alors, tout d'abord c'est quoi ce jeu ?
PW:AA est, comme son nom l'indique, une espèce de simulation d'avocat. On y joue le rôle de Phoenix Wright, 24 ans, avocat débutant et inexpérimenté, employé d'un cabinet dirigé par Mia Fey, une avocate brillante qui lui a tout appris.
Tout se beau monde évolue dans un contexte juridique improbable : il y a trop de procès dans le pays, donc ils doivent être absolument réglés en 3 jours, ce qui conduit les procureurs à être agressifs, les juges à être peu regardants et les avocats de la défense à faire leurs propres enquêtes.
Le gameplay
Le jeu se présente sous la forme d'un graphic novel, c'est à dire des écrans sur lesquels défilent du texte, beaucoup de texte. Le texte, les personnages, les lieux se situent sur l'écran du haut et la navigation se fait au stilet sur l'écran du bas.
Le jeu est divisé en plusieurs phases :
- Une phase d'introduction, il y a un mort et on vous présente le coupable présumé que vous devez défendre,
- Une phase d'enquête, pendant laquelle on collecte des témoignages et des preuves,
- Un jour de procès, pendant lequel on doit écouter les témoins et présenter ses preuves,
et on recommence jusqu'au verdict non coupable qui fait gagner la mission.
La phase d'exploration se présente comme une sorte de point&click : on peut naviguer de lieu en lieu, examiner les décors, parler aux gens qui s'y trouvent, leur montrer des objets pour les faire réagir. En général, il s'agit de trouver les bons objets pour faire avancer le scénario jusqu'au procès.
La phase de procès est là où tout se décide : Vous êtes face au procureur Edgeworth, le gars qui est prêt à tout pour faire condamner l'accusé.
Edgeworth
Il y a une première phase pendant laquelle le témoin présente son témoignage, et une seconde (Cross-examination) pendant laquelle il reprend son témoignage.
Pendant la cross-examination, le joueur peut interrompre (presser) le témoin sur chaque phrase ou présenter une preuve (objection) pour pointer une contradiction. Mais attention, chaque objection non retenue par le juge enlève un "point d'exclamation", et au bout de cinq, c'est le game over.
Objection !
L'inventaire des preuves et le profil des intervenants est disponible à tout moment de l'aventure sur l'écran tactile, et il est possible de sauvegarder n'importe quand, mais il s'agit de sauvegardes suspensives (le jeu revient au menu principal après une sauvegarde).
Le fond
Le jeu n'a pas l'air franchement excitant présenté comme cela, mais détrompez-vous, ce jeu est une tuerie. Une fois commencé, il est extrêmement difficile d'en décrocher.
Tout d'abord, la mise en scène est géniale. Les procès sont un espèce de mélange entre Perry Mason et Olive&Tom. Chaque action, chaque objection est soulignée de manière exarcébée, tant visuellement qu'auditivement : Coups de poing sur la table qui fait trembler l'écran, "Objection!" qui s'affiche sur tout l'écran et qui s'annonce par une voix digitalisée rageuse, foule qui murmure, juge qui ramène l'ordre avec son marteau, musiques exprimant la tension ou se faisant dynamiques quand la victoire est proche, mouvements des protagonistes exarcerbés, confetti à la fin (!)... Tout cela fait de chaque procès un spectacle hallucinant.
Ensuite, le casting. Chaque personnage à un charisme qui lui est propre, une consistence. La plupart sont fortement décalés, à commencer par le héros lui-même, qui se fait rembarrer par à peu près tout le monde. On peut croiser dans le jeu une grand-mère agent de sécurité, un réalisateur TV qui parle en 1337, une damoiselle qui fait rebondir sa poitrine pour convaincre le juge... Belle brochette.
Puis, les dialogues. Extrait :
http://www.reset931.net/saiban/Obj_Nar.swf?inputStr=Sens+mon+doigt+%21
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