En ligne · [ Standard ] · Linéaire+ Escapades Luxembourgeoises : Le Nord

[piotr]

C'est pour occuper un mercredi 1er novembre, jour férié également au Grand Duché de Luxembourg que je suis allé me ballader dans des contrées inconnues que même Ushuaïa Nature n'a pas osé aller explorer, à savoir la partie nord de ce petit pays.

La veille, j'en ai quand même profité pour prendre en photos quelques bizarreries du paysage eschois, et ce, nuitamment.

La principale, c'est cette chose dont je pense que c'est une centrale électrique au coin de Raemerich. Ça ne fume pas, ça ressemble de loin à un morceau de Mothership de Homeworld, et fait à peu près le même bruit.



En continuant à tailler la route pour revenir vers la France via un chemin détourné, histoire de contourner un feu rouge qui crée des files dignes des embouteillages du ring de Bruxelles entre Grand Bigard et Zaventem, j'ai pu avoir une vue imprenable sur les dinosaures précédemment pris en photo, embrumés d'une lueur orangeâtre de lumières de sodium dans la distance. Intégralement pris à l'arrache à travers ma portière de bagnole, sans descendre, et sans trépied.



Ainsi donc, voilà le plan : un périple qui me mena parmi les villes, dans l'ordre ou presque, de Longwy en France à Colmar-Berg, au Grand Duché, puis Ettelbrück, Clervaux, Troisivierges, Eselborn, Vianden, Diekirch, Echternach, Bitburg, puis retour au bercail au Longwy précité.



Pour commencer donc, histoire de vous donner une idée de ce à quoi ressemblent les contrées les plus rurales du plus petit pays de la Communauté Européenne, voici quelques morceaux choisis.

À Colmar-Berg, un chateau de style bien compact, quoique pas dénué de charme finalement, servant de résidance secondaire Grand (répoplon-)-Ducale. À part les notes de chauffage, je pense qu'il doit y avoir pire comme bicoque.



C'est aussi dans ces conditions qu'on peut saisir à quel point le luxembourgeois est polyglotte, et c'est donc naturellement aussi bien dans la langue de Goethe que dans celle de Molière qu'on fera comprendre au badaud badin qu'il est inconvenant que de se désaltérer à la première fontaine venue :



Et puis voilà ce à quoi ressemble la rase-campagne luxotte. Admirez le large espace de dégagement entre la route et le bas-côté. Et qu'il y ait des berges le long de la route ou des arbres, c'est la même chose. Une départementale flanquée d'arbres à 20 cm du bitume incite à un brin plus de prudence que dans des contrées un peu plus civilisées.





Puis voici Clervaux (Klierf, en luxembourgeois), petite bourgade littéralement encastrée au fond d'un lacet routier. Mais je veux dire, Thor et Odin ont du prendre le village, le poser au fond de la vallée avant de l'enfoncer pour de bon au plus profond possible. J'ose à peine imaginer les hivers et les ravitaillements par les corbeaux ...



L'abbaye d'Eselborn (où je reviendrai après) accrochée à la crête :



Et un hôtel flippant où on pourrait tourner "D'Shéineng", la version luxembourgeoise de The Shining, où les proportions sont conservées. Non je déconne



Et voici un autre régal du Grand Duché : les noms de patelins. Je n'ai donc pas pu résister :



Je tiens à ce sujet à préciser que c'est un doux bordel, car certaines communes ont trois noms différents, suivant qu'on les retient en français, en allemand ou en luxembourgeois. Pour Weiswampach par exemple, le nom luxembourgeois c'est Wäisswampech. Le mieux, ça reste encore Troisvierges, qui s'appelle Ulfingen en allemand et Ëlwen luxembourgeois. Duh.

Après donc être monté jusqu'à Troisivierges pour rien, d'une part parce qu'en fait il n'y a rien à voir, et d'autre part parce que ça fait super longtemps que les Troisvierges sont parties, et que si j'allais plus loin, je sortais du Grand Duché, pour entrer en Belgique (une fois), je me suis rabattu vers le sud où j'ai fait un crochet par l'abbaye d'Eselborn.



Et là, un peu déçu. D'une part parce que c'est une fausse imitation de vraie abbaye, d'autre part parce qu'elle est en réfection, et donc tout est fermé. Y'a juste le magasin d'Avot-Bonkeur . Mouais. Et en plus il y avait un vent qui cisaillait tellement il était froid. Il faudra peut être revenir une fois les travaux finis.

Donc redescendons vers le sud-est, mais pas trop, car je me rapprochais quand même dangeureusement de la frontière teutonne cette fois. On en sortira jamais, ou plutôt si : en ne faisant pas attention, on en sort, justement. Direction : Vianden (Veianen en luxembourgeois), qui fut somme toute l'endroit le plus sympathique de la journée. C'est une petite ville accrochée à flanc de montagne dans ce que les luxembourgeois se plaisent à appeller la petite suisse luxembourgeoise. C'est une expression qui m'a toujours fait rire, compte tenu de la nature un peu pléonasmique de l'association des deux pays, mais pour des raisons plus bancaires que touristiques .

Ça ne s'invente d'ailleurs pas, c'est à Vianden qu'on trouve ... la meilleure boucherie artisanale du Grand-Duché ... À Vianden donc, outre cet artisan de la barbaque, on y trouve un Burg, qui ne dépareille pas avec son homologue de Colmar-Berg :





Ce qui m'a surtout emballé, c'est le cadre pittoresque de ce petit bout de ville. Même là bas on y trouve de bonnes aubêêêêêrges.





On y trouve même encore des récompenses jetées sur des plaques émaillées d'un autre âge. Personnellement elles me laissent assez perplexes :





J'ai donc ensuite poussé vers Echternach. C'est là qu'on va faire des promenades le dimanche. Bon ben personnellement j'ai pas trouvé ça super, question de météo, d'heure et de saison peut être ? Quoi qu'il en soit, je n'ai même pas pris la peine de descendre de voiture pour prendre des photos. Direction donc ... la GERMANIE ! Bitburg (Bitte, ein Bit !) et sa grosse brasserie, à environ 35 km de là.

Et là même chose. À part une gigantesque brasserie en inox, visible de loin mais pas accessible une fois sur place, rien à voir. Pwah. Pas vexé, mais fatigué, j'ai décidé de rebrousser chemin, parce que ça commençait à bien faire.

C'est à cet instant qu'une petite lueur de joie s'est rallumée car mon trajet me ramenait sur l'Autobahn allemande, et ce sur un tronçon à la vitesse non limitée ... Joie et bonheur ! Je me suis donc dit que j'allais pouvoir faire cracher mon p'tit vécisse nourri au Shell V-Power Diesel. Ca n'a pas raté, à peine arrivé sur la bretelle que je vois un gros SUV Lexus RX400 tailler la route à vive allure. Qu'à cela ne tienne, il me servira de lièvre le bougre.

Et c'est là que ça a dégénéré. Il a continué à accélérer comme une enflure et je n'ai jamais pu le rattrapper. J'ai atteint 240 km/h en peu de temps, et puis continué jusqu'à la frontière du grand duché comme ça, en ne voyant que les feux rouges dudit 4x4. Groumph. Une fois revenu au Luxembourg, le trafic a repris une allure plus conventionnelle et lente. Ah lala. Je devrais retourner plus souvent en Allemagne.

- "Rah c'était bon !"
- "Oui mais c'était court !"



Voilà. Prochaine étape que j'espère pouvoir faire rapidement : Luxembourg-Ville. Stay tuned !

[Peter Pan]

Ouah c'est assez fearant le Luxembourg O_o. C'est à se demander comment on permet des choses pareilles, surtout juste à côté de chez nous. J'ose à peine imaginer s'ils avaient plus de place.

[Sir Concis]

C'est pas déjà le cas avec l'Allemandie??

[FistArd]

J'arrive pas à voir ce que t'as comme caisse à partir du rétro...

[Pistolero]

J'arrive pas à voir ce que t'as comme caisse à partir du rétro...

De mémoire, Piotr dispose d'une Audi A4 équipée d'un V6 TDI. A lui de préciser.


Sinon, la premiére photo de la supposée centrale électrique, on se croirait dans "rencontres du 3é type". Comme quoi, il n'est nul besoin de se rendre à Hollywood pour bénéficier des artifices du septiéme art.