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Full Version: [lecture] Amélie Nothomb
OpenSpace > Zone Générale > Culture
Pages: 1, 2, 3
Hey_harry
Au cours de mon boulot de vacances, j'ai découvert pendant mes nombreuses heures de glandouille biggrin.gif un écrivain génial : Amélie Nothomb. J'ai commencé par Metaphysique des Tubes et j'ai eu ensuite une irresistible envie de lire tous ses livres. Ils ont tous un point commun : ils sont courts et quand on en commence un il n'est pas rare de le finir dans la journée tellement c'est prenant. Ca se lit très bien, c'est léger et profond à la fois. Aucun livre ne ressemble à un autre, pièce de théâtre, anticipation/sf, à chaque fois c'est la surprise et la certitude de lire quelque chose de nouveau. Evidemment il y a des thèmes récurrents mais ce n'est jamais gênant. Une autre particularité, les personnages ont toujours des noms pour le moins originaux : Pretextat Tach, Palamede Bernardin, Epiphane Otos, Textor Texel.

Je vais essayer de faire un resumé, le plus court possible et qui en dévoile le moins possible, de chaque livre que j'ai lu :

Hygiène de l'assassin : Pretextat Tach est un écrivain renommé mais il est atteint d'un maladie qui ne lui laisse plus longtemps à vivre. Des journalistes vont alors tenter de l'interviewer, je dis bien tenter car les pauvres ont à faire à un chieur de premiere, qui en plus cache un drôle de secret.
Ce livre là a vraiment une atmosphere dérangeante, on se sent autant opprimé que les pauvres journalistes, à la fin j'étais vraiment mal à l'aise. Cela est dû au fait que la majorité du livre est sous forme de dialogue, d'ailleurs elle le dit elle même dans Peplum, Amélie Nothomb est plutt dialoguiste.

Le sabotage amoureux : On suit l'enfance d'Amelie qui doit avoir au alentours de 6 ans, dans les quartiers réservés aux étrangers à Pekin, où les enfants ont organisé une guerre sans pitié. Mais l'arrivée d'une petite fille va presque faire oublier la guerre à Amelie smile.gif

Les combustibles : On ne sait pas trop quand et où ça se passe mais en tout cas c'est la guerre, et trois personnes se retrouvent dans une maison où il fait bien froid. Le problème est qu'il ne reste plus que des livres à brûler. Lesquels choisir?

Les catilinaires : Un couple de retraités s'isole à la campagne loin de tout, enfin c'est sans compter sur leur voisin Palamede Bernardin...

Péplum : Et si la destruction de Pompei n'était pas accidentelle ?

Attentat : Epiphane Otos a vraiment pas de bol et pour cause c'est l'homme le plus laid du monde, enfin ca ne va pas l'empêcher de devenir célèbre et de tomber amoureux.

Mercure : Une infirmière doit soigner une fille sur une île où règne en maiître un vieux capitaine qui cache un lourd secret.

Stupeur et Tremblements : Amélie part travailler au Japon, qu'elle adore depuis son enfance. Cependant la découverte du monde de l'entreprise japonaise va lui reserver bien des surprises.

Métaphysique des Tubes : Au commencement Amélie était un tube. Eh oui un tube.

Cosmétique de l'ennemi : Dans un aéroport un homme se fait accoster par un mysterieux hollandais du nom de Textor Textel. Ce dernier se met en tête de le torturer de la manière la plus légale qui soit, c'est à dire en lui parlant.
Arsenik_
Hey_harry> pourquoi t'en prendre comme ça a ma pauvre carte bancaire ? Elle ne t'as rien fait que je sache ?
Non parce que la j'ai la souris prete a cliquer sur mon site favori de vente de livre en ligne, pour ne pas le citer : Alapage et je sens que je vais me les acheter.
J'ai toujours été hésitante a lire un bouquin D'amelie Nothomb et les quatrièmes couvertures ne m'ont jamais fait sauter au plafond. Mais vu tes résumé ca me demange d'en avoir un tout de suite sous la main... wahaha.gif

Dès que j'en ai lu un je fais remonter le thread promis

Hey_harry> Arrete de regarder mes étageres de livres comme ça, je les ai d'abord promis a Severn non mais tongue.gif

a noter mais rien a voir avec Amélie : je vous prépare une critique sur le dernier de Maxime Chattam : "In tenebris" pour la semaine prochaine
Severn
QUOTE (Arsenik_ @ 13/09/2003 18:29)
Hey_harry> Arrete de regarder mes étageres de livres comme ça, je les ai d'abord promis a Severn non mais tongue.gif


Arsenik> Ca c'est chouette ! Je pense qu'on pourra se les prêter, on habite dans le même appart hey_harry et moi happy.gif !

Je me suis fait la même réflexion : c'est très bien, mais ça va coûter cher pour acheter tous ces titres d'Amélie Nothomb... comme hey_harry (il m'en voudra pas que je parle en son nom) s'est fait prêter les livres, qu'il les a lus très vite, ils me sont passés sous le nez dry.gif .

Les Combustibles, et Cosmétique de l'ennemi me tentent bien.

Eh, on a qu'à se mettre tous les trois pour les acheter et on fait tourner !
Hey_harry
Arsenik_> Désolé, je compatis surtout que si tu commences à en lire un, à mon avis tu les auras bientôt tous sur tes étagères icon_twisted.gif ! Si jamais je peux t'en conseiller un pour commencer et bien je dirais...euh...c'est assez dur de faire un choix mais je dirais Hygiène de l'assassin pour l'ambiance dérangeante, Péplum pour l'intrigue vraiment déjantée (quoiqu'on pourrait dire ca d'un peu tous ces livres tongue.gif ) ou encore Cosmétique de l'ennemi parce que ca se lit d'une traite et pour la fin déjantée (ca aussi c'est valable pour tous ces livres zut). Tu l'auras compris j'arrive pas à me faire une idée sur le livre que je préfère!

Je viens de finir un autre livre d'Amélie Nothomb, je crois que c'est l'avant dernier et j'aurais tout lu, il faudra que j'attende un an entre chacun de ses livres, je sais pas si je vais tenir vu que je les ai tous lus en un mois environ !

Robert des noms propres c'est le titre et ça raconte cette fois la vie d'une petite fille qui a encore un nom à coucher dehors, qui veut être danseuse. C'est un peu la biographie d'une chanteuse avec qui Amélie s'est liée d'amitié. Cette chanteuse s'appelle Robert, peut être que vous connaissez (ce n'est pas un transexuel wink.gif ) . J'ai encore adoré ce livre c'est beau, c'est triste, c'est super bien écrit, et y'a toujours une fin bizarre, bref c'est de l'Amélie Nothomb !
bunee
he bien il ne vous manque plus que le dernier, antechrista
Arsenik_
A propos de la chanteuse Robert, quelqu'un peut il m'en dire plus (nom de l'album, titres, qui est elle, d'ou vient elle...etc...) sur elle car ma Môman l'a entendu à la radio et depuis elle cherche et moi je ne trouve rien.

Pour amelie Nothomb, je fais diminuer ma pile "ALIRE" et je me jette dessus pour faire remonter le thread



IOEN
On a déjà parlé de cette chanteuse sur Nightwish-France, va voir ici : http://forum.nightwish.fr/viewtopic.php?t=1718
Severn
Je viens de finir Cosmétique de l'ennemi. Ca se lit très vite, c'est prenant, et c'est bien. J'ai quand même trouvé que certains passages du texte permettaient d'anticiper les rebondissements de l'histoire, tant et si bien que j'avais deviné la teneur de la dernière page du roman. Les dialogues donnent le vertige...

Je vais en essayer un autre, pour voir.
Arsenik_
QUOTE (Hey_harry @ 13/09/2003 15:50)


Hygiène de l'assassin : Pretextat Tach est un écrivain renommé mais il est atteint d'un maladie qui ne lui laisse plus longtemps à vivre. Des journalistes vont alors tenter de l'interviewer, je dis bien tenter car les pauvres ont à faire à un chieur de premiere, qui en plus cache un drôle de secret.
Ce livre là a vraiment une atmosphere dérangeante, on se sent autant opprimé que les pauvres journalistes, à la fin j'étais vraiment mal à l'aise. Cela est dû au fait que la majorité du livre est sous forme de dialogue, d'ailleurs elle le dit elle même dans Peplum, Amélie Nothomb est plutt dialoguiste.

Et de un !!

Hygiène de l'assassin avalé ....

C'est génial, je regrette de ne pas avoir lu un Amélie Nothomb plus tôt tongue.gif
Pour celui-ci l'histoire a le mérite d'être originale et je trouve que Pretextat est attachant malgré son sale caractère. Il assène des vérités qui font mal et mettent donc mal à l'aise. A l'inverse de Hey Harry je ne me suis pas sentie oppressée par l'atmosphère oppressante happy.gif Au contraire, j'étais très amusé de voir la déconfiture des journalistes repartir la tête basse et la queue entre les pattes. Et la fin ma rendue tristounette... Mais c'est la seule fin qu'il méritait. Cet écrivain existerai vraiment j'aurai envie de le lire.
Par contre le fait que ce livre soit a 90% du dialogue est quand même "fatiguant" car le lecteur doit toujours être concentré pour le pas perdre le jeu des "acteurs". Heureusement quand je lis j'invente des voix pour les dialogues et la Pretextat avec une voix grave, envoutante, ensorcellante... Tandis que les "pov' journaleux" avec des vois tremblotantes, peu sures...

Merci Hey Harry, je me suis terriblement bien amusée avec ce roman wahaha.gif

Edit : j'entame Les catalinaires



Sha
Samedi dernier matin (vers 9h30) Amélie Nothomb était l'invitée d'Anne Sainclair sur RTL (ouais j'écoute RTL le samedi matin pour cette émission précise).

http://www.rtl.fr/rtlantenne/emission.asp?dicID=89157

Le thème de ses romans ne correspond pas trop à mes goùts, mais le personnage A.N. est intéressant et attachant par son originalité.



Hey_harry
Arsenik> Attention tu viens d'être contaminée par un virus dont il n'existe pas de remède wink.gif . Moi je vis maintenant dans l'angoisse, en attendant de mettre la main sur le prochain Antechrista (quelque chose me dit que je ne vais plus attendre longtemps).
Pour en revenir à Hygiène de l'Assassin, c'est l'abondance des dialogues qui m'a mis mal à l'aise, j'ai vraiment ressenti l'atmosphère étouffante de la pièce. Il y a aussi le passage où Pretextat invente toutes les choses horribles qui constituent ses repas quotidiens (ce coup ci le journaliste l'avait bien cherché). Cependant c'est vrai que le personnage de Pretextat a un côté attachant, ca a peut être contribué à me rendre mal à l'aise. En tout cas il dit plein de choses intéressantes sur la lecture, notamment que beaucoup de personnes ne lisent pas vraiment les livres (on retrouve cette idée dans Cosmétique de l'ennemi si je me trompe pas).

Concernant Robert tu peux aller jeter un coup d'oeil



Severn
QUOTE (Hey_harry @ 30/09/2003 20:16)
Moi je vis maintenant dans l'angoisse, en attendant de mettre la main sur le prochain Antechrista (quelque chose me dit que je ne vais plus attendre longtemps).

Hey_Harry> Ouais ben c'est bon, c'est pas parce que tu as vu sur un ticket de caisse qui trainaît que j'allais te l'offrir pour ton anniversaire (dans deux jours) qu'il faut que tu fasses ton malin... dry.gif

J'ai fait une pause dans la lecture d'Amélie Nothomb (enfin de tout en général) pour cause de "trop d'autres choses à lire"...

Sha>L'année dernière elle est venue à la fac d'Orléans, mais je n'y suis pas allée, j'étais pas aware à l'époque.
Arsenik_
Ah mais tout a fait +1 pour ce qui concerne ses idées sur la lecture...
Bien sur il y a des livres dans lesquels on plonge plus ou moins profondement mais en général ses livres sont du pipi de chat ( tongue.gif sha c'est pas pour toi que je dis ca tongue.gif ) et on les oublie facilement.
Quand un livre me passionne réellement (ce qui arrive souvent) je suis vraiment dans le livre, je vis avec les personnes, j'ai peur avec eux, je suis heureuse avec eux...etc et quand vient l'horreur de la derniere page c'est un drame. Je suis imprégnée du livre, je ne fais pas que le parcourir des yeux, j'ai l'impression de fusionner avec le papier et les mots et c'est bon.

Sha> j'avoue moi aussi j'écoute cette émission (j'abuse même jusqu'à écouter double appel ensuite....) et j'ai été contente samedi d'entendre cet interview. J'suis pas une fan d'Anne Sinclair, elle me saoule avec ses hhheeeuuuu mais il faut reconnaitre qu'elle sait poser les bonnes questions et mener un interview de main de maitre. J'ai ecouté d'autant plus attentivement celui-ci car Hey_Harry m'avait mis l'eau à la bouche avec ce thread. Amélie Nothomb ressemble a un personnage de roman tant elle semble en decalage avec les auters. Elle est tellement différente et intelligente, c'est une femme que j'aimerai rencontrer pour vraiment la connaitre.

Au sujet de robert il me semble qu'elle est de ma region soit vers poitiers ou vers chatellerault je ne sais plus. Mais c'est une poitevine en tout cas biggrin.gif
Severn
Je viens de finir d'écouter l'interview d'Amélie Nothomb par Anne Sinclair, c'était très intéressant. Par contre elle a une voix qui m'énerve un peu, mais bon...
Arsenik_
Et de deux !
Cette fois c'est Les Catalinaires que je viens d'ingurgiter tongue.gif

QUOTE
Les catilinaires : Un couple de retraités s'isole à la campagne loin de tout, enfin c'est sans compter sur leur voisin Palamede Bernardin...


Je suis vraiment en train de tomber amoureuse d'Amélie Nothomb, enfin de ses livres ... Rassurez vous je ne suis toujours pas goudou happy.gif

Ce huis-clos est quand même lourd, on sent reellement la présence envahissante de Palamède... Au début, on se met a le detester tant il est génant... mais il est plus a plaindre qu'a blamer.
Et la pauvre Bernadette, pauvre chose dont on se sait rien ou presque.
Qui sont ces gens, quelle est leur histoire, comment, ou a cause de quoi, peut on en arriver la ????

Un roman qui gène, surement du au fait que l'on est trop dans l'intimité des personnages, on carrement installé dans la tete d'Emile...

Elle est quand meme bizard l'écriture d'AN.

Edit : je commence Péplum donc lundi au plus tard nouvel up de ce message tongue.gif , j'vais tous mes les faire tongue.gif



Arsenik_
et hop Péplum fini ... non sans mal a cause de cette [censured] de fievre pendant deux jours

[Mode BULLETIN DE SANTE : ON ]
Aujourd'hui ca va mieux, ce matin je n'avais plus que 37, 4° et j'ai mieux dormi cette nuit.
[Mode BULLETIN DE SANTE : OFF]


C'est pas con comme idée que la destrcution de Pompei ne soit pas accidentelle ... Pas con du tout meme... Même si y a quand meme un truc qu me chiffone dans son raisonnement.
Si le passé a été modifier par le futur, ce même futur qui a modifié le passé n'est plus le meme futur que si il n'avait pas modifié le passé ... Vous me suivez ? Et pourtant il n'y a eu aucune modification du futur, enfin du présent pour nous... Pas evident de ce faire une idée que l'on puisse modifier le passé comme ca. C'est comme le coup du +0 et -0, je cite Celsius :
QUOTE
il y a autant de différence entre ce qui est arrivée et ce qui n'est pas arrivée qu'entre +0 et -0


Et quand je pense que je disais y pas longtemps qu'il y avait beaucoup de dialogue dans "Hygiène de l'assassin" ... Sur celui ci y a pas une miette de description ! 150 pages de dialogue pur et dur !!! Pas loupé celui ci....

J'ai bien aimé le personnage de Celsius... Il est marrant dans son genre, mais surtout énervant. Je me serai trouvé a la place du personnage AN, je ne sais pas comment j'aurai réagi mais surement pas calmement... Il pousse les gens a bout ce type avec son cynisme et sa façon d'accuser ses ancetres (même si sur ce point il n'a pas entièrement tord).

Je commence "Cosmétique de l'ennui"...120 pages ... ce thread va meme pas avoir le temps de descendre que je ferai un up tongue.gif sauf en cas de recidive de la fievre bouh.gif

Arsenik_
Kookooo ki c c encore moi avec un nouveau AN d'avalé (y a pas eu de recidive de la fievre tongue.gif )

Alors autant Péplum m'a parue long du au fait que ce roman est un dialogue ininterrompu, autant Cosmétique de l'ennui qui est aussi un dialogue a 99% m'a captivée.
Et la fin... je ne pensais pas du tout a cette chute... ca m'a sciée à la base, je ne l'ai pas vu venir.
Spoiler (Sélectionner pour lire) :
je pensais plutot que l'un des deux allait tuer l'autre...croyant dur comme fer que les deux personnages etaient réels

Ah il est tétu Textor, quand il a une idée en tête il va jusqu'au bout.
Pas facile d'en parler sans dévoiler tout le mystère de ce roman. Ce dialogue tellement bizard avec un inconnu pas si inconnu que ca... pppfff happy.gif j'ai adoré
Merci , merci, merci Hey_Harry, j'suis definitivement contaminée wahaha.gif

Edit : je commence Le sabotage amoureux biggrin.gif mais j'ai aussi le dernier Werber sous la main (Nos amis les humains).. J'hésite wink.gif

Edit 2 : un truc qui est bien dans les romans d'AN : les nouveaux mots wahaha.gif
Genre Catalinaire je ne savais pas du tout que ce mot existait, ou bien le véritable sens de cosmétique ... et plein d'autre que je n'ai pas en tete a cause de cette [censured] de migraine une fois de plus sad.gif



Severn
QUOTE (Arsenik_ @ 10/10/2003 11:53)

Et la fin... je ne pensais pas du tout a cette chute... ca m'a sciée à la base, je ne l'ai pas vu venir.

Au contraire, j'avais deviné ce qui fait l'intérêt de l'histoire plusieurs pages avant la fin. J'avais trouvé ça un peu dommage, mais j'avais quand même aimé le roman.

Je suis passée à la fnac, j'ai vu la série Amélie Nothomb, et j'ai vite tracé pour ne pas être tentée... happy.gif
Arsenik_
rah la FNAC ... lieu de perdition de la CB bouh.gif
y aller uniquement les yeux bandés happy.gif

T'as compris la chute a quel moment ? J'ai rien vu venir moi ? Y a un truc qui t'y a fait penser ?
Severn
Je ne me souviens plus à quel moment exactement, mais j'ai eu des doutes assez tôt avant la fin, et ça m'a un peu "gâché" la lecture. J'ai dit à mon frère, en fermant le livre que c'était bien mais que j'avais trouvé la fin un peu téléphonée. C'est d'ailleurs ce que j'ai écrit dans mon post, faut croire que ça m'avait marqué.

On a rendu le livre à qui nous l'avait prêté, mais si le livre me revient entre les mains je regarderai.


Hey_harry, tu te souviens toi ?
Severn
Oups erreur !



Hey_harry
Concernant Péplum j'ai vraiment adoré et j'avoue que je me suis pas posé la question que tu t'es posée Arsenik_ parce que dès que ca devient compliqué je ne suis plus donc ça évite de se causer de trop graves migraines tongue.gif . Ce que j'ai vraiment aimé dans Péplum c'est la vision du futur d'Amélie Nothomb, c'est flippant quand même. Concernant les dialogues c'est vrai que ca peut paraître fatiguant au bon d'un certain temps mais j'ai trouvé que ca contribuait à rendre l'atmosphère plus tendue.

Pour Cosmétique de l'ennemi (et non pas de l'ennui tongue.gif ) , je n'avais pas non plus deviné la fin mais je crois me souvenir que le passage qui a mis la puce à l'oreille de Severn c'etait ca :
Spoiler (Sélectionner pour lire) :
Le moment où l'autre personnage demande aux policiers qui passent d'arrêter Textor et que les policiers le prennent pour un fou. Moi par contre j'avais deviné que la femme qu'avait violée Textor était la femme de l'autre personnage


Arsenik_> Comment ça tu hésites entre le Sabotage amoureux et le dernier Werber ! Honte sur toi biggrin.gif Surtout qu'avec le Sabotage amoureux tu commences un livre où AN parle de son enfance. C'est très différent des autres et un peu plus léger, y'a pas à hésiter !
Arsenik_
Ouh le vilain lapsus ... ennui pour ennemi happy.gif mais ou avais-je la tête...
Je ne me suis pourtant pas ennuyée en le lisant ... wink.gif Je vois pas pourquoi j'ai mis ennui pour ennemi

[Nota pour moi même : prendre RDV chez un psy]

C'est vrai que le dialogue ininterrompu de Péplum contribu a l'atmosphere du livre. On sent le mal-aise des personnages, on sent que les deux personnages aimeraient être n'importe ou ailleurs mais pas ensemble a être obligés de se parler.
Je sais pas vous mais moi je les imaginais debout sans rien autour d'eux mis a part d'immenses murs drapés de tissus, avec une lumière artificielle venant de partout et nul part. Et de les imaginer debout sans rien pour s'assoir, se poser, s'accouder... ca me fatiguais pour eux !

Pour Cosmétique de l'ennemi, c'est vrai qu'a ce moment du livre je me suis demandé ce qui se passait, j'ai douté, ne sachant plus trop sur quel pied danser. Mais on comprend ensuite car de toute maniere Textor avoue qui il est quelques phrases après ce passage. Quand aux actes de Textor je n'ai rien vu venir non plus, pensant que cet homme avait juste envie de se vanter au premier venu.

blush.gif J'ai honte blush.gif mais j'ai craqué pour Werber (je vais vous faire un p'tit sujet sur son dernier bouquin) mais dès ce soir j'attaque le sabotage amoureux, promis tongue.gif
Severn
Oui c'est bien ça, Hey-harry a raison, c'est bien à ce moment là (cf spoiler). Ce genre de dénouement commence à devenir monnaie courante en littérature et cinéma, mais je ne peux pas plus développer sans vendre la mèche donc pour une fois je me tais.

QUOTE
Ouh le vilain lapsus ... ennui pour ennemi  mais ou avais-je la tête...
T'en fais pas moi aussi j'ai du mal, j'arrête pas de tout confondre !
Arsenik_
Et hop ! Un autre d'avaler ...

Ca se grignotte comme des petits gateaux ces livres ... Miam-Mioum wahaha.gif

Ce coup ci : Le sabotage amoureux
Période des 5 à 7 ans d'AN ou du personnage.... As-t-elle réeelement vécue, ressentie, pensée ce qui est écrit dans ce livre? Je me pose quand même la question même si c'est écrit de manière plutôt biographique.

En lisant ce livre, une des choses à laquelle j'ai pensé c'est : " Mon Dieu, cette enfant est dérangée, anormale, pour ne pas dire folle".
Je ne me souviens plus de ce que je comprenais quand j'avais cette âge la, c'est loin, effacé... Mais malgré cette idée de follie, qui n'a jamais pris son tricycle ou vélo pour un destrier hors paire? Mais ce récit est tellement décousu, tellement bizard, tellement étrange... j'en perdai mon latin par moment.

AUssi le fait qu'elle soit amoureuse d'une autre petite fille est perturbant quand même, les petites filles, comme les petits garçons veulent dans 99,9% des cas, reitérer le schéma familiale et donc même si a cet âge la les garçons n'aiment pas les filles et inversement, tous ont voulu jouer au docteur... Mais la, l'héroine de ce livre ne palre que très peu des garçons et n'a d'yeux que pour Héléna. Même si elle dit qu'a l'age de 14 ans elle a changé d'avis au sujet du sexe opposé, j'ai quand meme pensé a une tendance homosexuelle.

Il faut quand même que je l'avoue, même si j'ai bien aimé ce livre, il n'ai pas mon préféré, ce serai plutot L'hygiène de l'assassin et Les catalinaires qui m'ont wahaha.gif wahaha.gif wahaha.gif

Bon zou ce soir : Les combustibles
Arsenik_
il y a bien longtemps de cela, alors que le forum n'etait encore qu'un nouveau né, j'avais lancé ce thread ...
Bon OK c'etait bien banal de demander cela, mais il fallait bien un debut à la zone culture happy.gif

Aujourd'hui, après la lecture Des Combustibles je suis presque tentée de faire l'inverse, à savoir, quel livre seriez vous prêt à sacrifier ? Moi même je refléchi a cette question depuis hier soir et c'est pas si facile que cela.

Ce roman écrit comme une pièce de théatre nous parle merveilleusement de la relation qu'un être humain peut avoir avec les livres. Un livre n'est pas seulement un assemblage de feuilles de papier avec un peu d'encre dessus. Pour moi un livre c'est un moment de ma vie, un état d'esprit, ... Pour moi les livres sont indispensables et je me vois très mal en choisir certains dans ma bibliothèque pour le brûler. Mais comme le dit si bien le Professeur dans ce livre : " C'est la guerre" ou encore " A la guerre comme à la guerre". Et il est surement vrai que pendant une guerre les priorités sont autres et ta propre survie passe avant tout le reste. Mais il faut le vivre pour le savoir et je souhaite que nous ne le vivions jamais.

Ce que j'ai le plus aimé dans ce livre c'est la fin que je ne peux dévoiler ici, non pas pour les âmes sensibles mais pour ceux qui veulent le lire.

Spoiler (Sélectionner pour lire) :
Mourir au moment ou il n'y a plus de livre, quel beau geste de passion de la part de Marine.
Severn
Je ne lis pas le spoiler parce que je voudrais bien le lire, celui-ci, depuis le thread de Hey_harry en fait. Ce que tu écris sur Le sabotage amoureux Arsenik_ me confirme dans l'idée que je vais peut être le laisser de côté, je ne sais pas, il ne me dit rien, comme ça, au premier abord.

Quant au livre que je sacrifierais... il faudrait que ce soit quand même parmi mes préférés, pour que le choix soit difficile, je suppose ? Je devrais mieux comprendre le principe du sacrifice après lecture des Combustibles.

Hey_harry
On retrouve dans Hygiène de l'assassin et dans le Sabotage amoureux, le même thème autour de l'enfance et du passage à l'adolescence. Dans Hygiène de l'assassin c'est Tach qui parle pour Amélie lorsqu'il nous décrit son dégoût de l'adolescence qui transforme les êtres purs que sont les enfants en abominations. Dans le Sabotage amoureux, il y a, de mémoire, un passage où elle dit que pour elle, il y a les inutiles (les hommes dry.gif ), les filles, et les mamans. On retrouve un peu la même idée dans cette fascination pour les filles, qui sont à ses yeux le symbole de la pureté. Ensuite c'est vrai qu'elle a des moeurs étrange dans ce livre et je te rejoins quant à la limite entre souvenirs et invention. Enfin ce n’est pas encore aussi invraisemblable que dans Métaphysique des tubes...

Autant Hygiène de l'assassin m'avait dérangé, autant j'ai trouvé que le Sabotage amoureux était plus reposant parce qu'assez drôle (la guerre entre les enfants) et sur un sujet assez léger.
Arsenik_
oui c'est vrai que le theme du passage de l'enfance au monde adulte est bien présent, comme si elle regrettait le temps de l'enfance. C'est surement du au fait qu'elle a été elevé au Japon ou l'enfant est un Dieu et qu'ensuite il regresse jusqu'a devenir insignifiant, inutile. Je viens de commencer Métaphysique des tubes ou elle se croit Dieu, elle parle d'elle bébé comme, non pas d'un Dieu, mais de Dieu, le seul, l'unique.

Le thème de l'enfance revient aussi dans ses autres romans, dans Les catalinaires le narrateur parle souvent de son enfance avec sa femme, ainsi que dans Cosmétique de l'ennemi ou le narrateur nous explique l'adulte qu'il est devenu a cause de l'enfance qu'il a eu.

A l'inverse de toi, Hey_Harry, j'ai trouvé Le sabotage amoureux plus lourd a lire, moins palpitant que L'hygiène de l'assassin...

Severn, si tu as Les combustibles sous la main, jette toi dessus, toi qui me semble aimer les livres un peu de la meme maniere que moi tu vas adorer. Et ses 90 pages s'avalent d'une traite. Et il est wahaha.gif
Severn
QUOTE (Arsenik_ @ 18/10/2003 15:24)
Severn, si tu as Les combustibles sous la main, jette toi dessus, toi qui me semble aimer les livres un peu de la meme maniere que moi tu vas adorer. Et ses 90 pages s'avalent d'une traite. Et il est wahaha.gif

Je ne l'ai pas encore, mais je vais à la fnac dans... disons 30 minutes, et je vais essayer de le trouver. Avec la chance que j'ai ils vont pas l'avoir en rayon... dry.gif
Severn
Et ben si, ils l'avaient en rayon, que je suis mauvaise langue ! Je l'ai lu en une heure.

J'ai été un peu déçue que les livres dont il est fait question n'existent pas (enfin si j'en crois les quelques recherches que j'ai fait). J'aurais aimé que les personnages décident qui de Hugo, Sartre ou Ovide ils brûleraient en premier, par exemple.

J'ai trouvé que les dialogues étaient un peu moins profonds et recherchés que dans L'Hygiène de l'assassin qui était beaucoup plus fin, à mon goût.

J'ai bien aimé malgré tout, je pense juste que j'en attendais autre chose. Je suis très fétichiste en ce qui concerne les livres, je passe toujours beaucoup de temps à choisir l'exemplaire qui n'est pas abîmé, et je commence à être fière de ma bibliothèque ! Je pense que je m'attendais d'ailleurs aussi à ce que les personnages fassent plus de cas des livres qu'ils brûlaient.

J'ai moi aussi beaucoup aimé la fin (j'ai lu ton spoiler, Arsenik_ happy.gif ) mais aussi pour la réaction du professeur.

Je n'en suis pas ressortie super hyper enthousiaste, mais j'ai bien aimé. Pour le moment je préfère Hygiène de l'assassin. Je ne sais pas encore quel sera le prochain.



chon
Bon j'ai lu aussi Les combustilbles ce week-end . C'est fou ces coïncidences happy.gif

Personnellement ce qui m'a plus touché, plus que le sort des livres, c'est surtout le côté humain des différents protagonistes.

L'influence de la guerre est là et on se rend compte, qu'en situation extrème (exemple ici : la guerre), les personnages sont incapables de se cacher et dévoilent leur facettes sombres. A titre de comparaison, l'ambiance du livre m'a beaucoup fait penser à celle de Cube (le film). Très sombre, triste. Même si l'effet de cloisonnement est moindre, j'ai imméditement pensé à ce film en lisant.

Voir la lente dégradation des personnages, leur déshumanisation est à, à la fois, dérangeant et ... attirant. Je me suis senti acteur d'une situation dont je savais pertinement qu'elle allait "exploser". On essaye pas de deviner la fin. On la subit, de plein fouet.

Les quelques (rares) pointes d'humour ici ou là ne suffisent pas à cacher le ton presque triste de ce livre. Ou du moins, c'est comme cela que je l'ai ressenti.

Bien que le livre soit très court (80 pages de mémoire), la nature humaine y est décrite sous toutes ces formes : l'égoïsme, le désir, l'amour, la vanité, la cruauté, le desespoir et même l'aveuglement...

Finalement j'en suis venu à ne pas supporter (au début du moins) le personnage de Daniel qui m'en semblait trop "positif", trop "bien" par rapport au contexte, à l'ambiance ou même par rapport aux autres personnages. Mais finalement je m'étais trompé, son comportement tenant plus de l'égo surdimensionné qu'autre chose.

Mention spéciale au professeur pour les raisons évoquées plus haut. J'avoue avoir également beaucoup aimé la fin.

Ce livre pourrait se limiter à cette simple phrase "lorsqu' il n'y a plus d'espoir".
Bref, pour donner un avis : j'ai particulièrement aimé. Bon il m'aura fallu un moment pour réunir mes idées et en faire une synthèse.

Il faudra que je conforte cette (bonne) impression avec un autre livre d'AN. Mais après avoir lu les différents avis ici ou là, il se pourrait que je sois conquis.

Voilou.



Severn
QUOTE (chon @ 20/10/2003 14:22)
Même si l'effet de cloisement est moindre, j'ai imméditement pensé à ce film en lisant.


C'est chouette on est un de plus !

Pour moi il est quand même très présent, l'effet de cloisonnement happy.gif puisque la pièce est un huis clos, même si certains personnages sortent. Le thème intérieur/extérieur devient d'ailleurs central.

QUOTE
Il faudra que je conforte cette (bonne) impression avec un autre livre d'AN

Je pense que je vais en acheter quelques autres, surtout qu'ils sont en poche et pas dans des catégories qui coûtent cher. Je t'en prêterai si ça te dis cool.gif .
Arsenik_
Severn >> Il n'y a pas de mauvaise langue il n'y a que des femmes frigides happy.gif (oui oui je sors juste apres mon post tongue.gif biggrin.gif )

Je me suis posée la question sur la réalité des livres cités au début du livre, me traitant d'inculte de ne pas connaitre ces auterus et au fur et à mesure je me suis dis : "Nat, soit t'as rien lu de valable, soit ca n'exite pas" puis je me suis dis " Ouuuff , t'es pas si bête que ça, tous ces livres cités n'existent pas" mais j'avais quand même un poil de doute que j'ai vite arraché a la pincaépiler tongue.gif

Je ne pense pas avoir préférée qu'elle debatte sur le fait de brûler plus Hugo que Voltaire, garder Zola plus que Vernes. Cela aurai été frustrant ...
Spoiler (Sélectionner pour lire) :
Malgré le fait que tous les livres y passent quand meme


Tu dis que les dialogues sont moins profonds que dans Hygiène de l'assassin, c'est peut etre du au fait que Les combustibles est écrit comme une piece de théatre, donc de manière orale ; alors que l'autre est plutot un roman avec une prédominance des dialogues.

Tout comme toi, j'aime choisir mes livres, les toucher, les regarder dans ma bibliotheque (il faudra que je vous fasse une photo un jour, j'ai un petit inventaire et ils sont au nombre de plus de 1000 biggrin.gif ) et l'idée d'en mettre un dans le feu, de le détruire, me donne la chair de poule (même si c'est pas le moment de jouer la poule mouillée en temps de guerre, oui oui je sors promis), même un livre que je n'ai pas particulièrement aimé, je respecte le travail de tous ceux qui participent a la création d'un livre.

Moi aussi j'ai bien aimé ce livre, il ferai parti de mon top 3 des AN , le premier étant moi aussi Hygiène de l'assassin et le second Les Catalinaires.

Chon >> C'est par hasard que tu as ouvert un AN ou bien après avoir lu nos messages à ce sujet ?
Je n'ai pas le moins du monde pensé a un cloisement en lisant ce livre, au contraire, même si toute l'action se passe dans une seule pièce de l'appartement du professeur, il est beaucoup question de l'extérieur, notament de l'université ou bien des morts qui jonchent les rues. Dans Péplum ou dans Les catalinaires, par exemple, l'effet de cloisement et la clautrophobie est bien pire je pense. Les trois personnages des combustibles sont ouverts aux autres et à l'extérieur.
Le fait qu'il soit ecrit comme une piece de théatre fait que l'on se sent acteur avec eux surement et j'ai eu l'impression d'etre assise dans la meme piece, pres du poele a les ecouter. Je vais meme vous faire rire, mais j'avais pas bien chaud en le lisant, mais bon la saison aidant ....
Moi non plus je n'ai pas pensé une seule seconde à la fin du livre, je ne l'ai pas vu arriver.

Il est vari que ce livre porte autant sur les livres que sur la nature humaine et les reactions humaines en cas de crise extreme comme une guerre. Daniel m'a toujours "enervée" , le professeur professe mais c'est Marina qui m'a le plus émue. Elle reste vraie, elle-même jusqu'a la fin.

Moi je resumerai plutot ce livre par la phrase du professeur : " C'est la guerre". C'est elle le personnage principal, c'est grâce - à cause d'elle qu'ils en sont rendu a de telles extrémités.

Pour ocnforter ton idée sur AN, je te conseille fortement Hygiène de l'assassin ou Cosmétique de l'ennemi et n'hésite pas à venir nous donner tes impressions.

Métaphysique des tubes :

Les premieres années de la vie d'AN (ou du personnage, on ne sait pas trop ou s'arrete la fiction et ou commence la réalité comme dans Le sabotage amoureux). Les trois premières années d'une enfant...

Personne ne peut se souvenir des ses premieres années. Au mieux les premiers souvenirs commencent vers l'âge de 4 ans et en moyenne vers 5 ou 6 ans. Mais de la a se souvenir de ses 3 ans... J'ai des doutes.
Elle avoue quand même que les deux premieres années elles les content grâce aux récits qui lui ont été fait mais pour le reste ca reste de l'irréel.

Toutes les anecdotes me semblent fantasmagoriques, comme si elle avait révé que ces choses la lui sont réellement arrivées, ou plutot comme une hyperbole des faits a la base insignifiants mais grandioses pour elle qui les a vécus.

La ou j'ai le plus de mal c'est pour le fait qu'elle sache parler courrament tout de suite et les deux langues (français et japonais). Bien sur un enfant qui entend deux langues dans sa petite enfance les comprendra toutes les deux mais j'ai vu ma petite cousine qui a été élévé aux EU, elle ne différenciait pas les deux langues et quand elle a commencé a parler elle etait capable de nous dire "he 's beau the cat". De même pour la lecture, certains enfants particulierement intelligent peuvent apprendre la lecture tôt mais pas seul et ils ne s'attaquent pas la Bible derrière Tintin...

Malgré toutes ces incohérences, me semblent il, ce livre est sympatique comme tout. J'avais l'impression d'entendre une petite fille me le raconter, même si c'est écrit avec des propos d'adultes.

La phrase qui m'a le plus marqué est surement : "Tout ce qui vous ai donné vous sera repris" car : C'est tellement vrai sad.gif

Bon je crois que je viens de battre un reccord de longueur de réponse alors je m'eclipse.

PS : ce soir Attentat



chon
Autant pour moi, je me suis mal exprimé.

Ce que je voulais dire c'est que par rapport à Cube, il y a une énorme différence lié à un simple mot : liberté. Dans Cube, on a des gens qui sont enfermés dans un cube et qui n'ont pas le choix. Dans Les Combustibles, on a des personnages qui ont CHOISIS de rester enfermés. Daniel ne va-t-il pas au moins une fois à l'université ?

Donc pour moi, le cloisonnement est moindre pas dans le sens physique (ils sont dans la même pièce) mais psychologique (ils ne sont pas enfermés dans la même pièce. Pour rester dans la comparaison avec Cube).

Voilà j'espère que c'est un peu plus clair cette fois wink.gif



chon
Arsenik_ > C'est pas du tout ça ! On m'a obligé à le lire d'abord ! mrgreen.gif

Plus sérieusement, c'est surtout de la curiosité personnelle (notament après avoir lu vos réponses, et les résumés de Hey_harry sur les livres).

Mais j'avais aussi entendu parler de AN auprès d'un des mes amis, ancien littérraire.

Daniel est énervant dans la mesure où il brandit toujours son optimisme aveugle. Mais il ne faut pas oublier qu'il tombe de désillusions en désillusions (sur ces proches par exemple).

Je ne pense pas que cela se résume à "la guerre". Au contraire, c'est dans des situations extrèmes (perte d'un proche, guerre (certes), etc ..) que la folie humaine peut se déclencher.

Mais en lisant ce livre, j'ai vraiment l'impression (à confirmer) que AN s'attache à présenter l'hypocrisie humaine sous toutes ces formes.

En tout cas, merci pour les conseils de lecture Arsenik_ chinese.gif , je ne manquerais pas de donner mon avis (qui a dit comme toujours ? wink.gif)

Severn> Oui je t'en piquerai plein ! cool.gif



Arsenik_
Chon >>
Oui il y a cloisement entre les personnages par le fait qu'ils restent tous sur leurs positions... Je n'y avais pas pensé avant ce soir mais t'as pas tord (pour ne pas dire que tu as raison happy.gif ). Chacun pense que son avis est le seul valable et par là veut le faire admettre aux autres et surtout ne comprend pas (ou ne veut pas comprendre) ce que les deux autres ressentent. Par exemple, Marina ne pense qu'au froid, à son corps glacé et se moque du reste. Du reste elle est prete à tout pour avoir un brin de chaleur...
Tout comme dans Cube ou chacun cherche avant tout SA propre survie et évasion (parenthese : j'ai adoré ce film).

Je ne pense pas que AN veuille présenter uniquement l'hypocrisie humaine mais plutot le côté sombre que chacun a en soi. Cela se confirme dans Cosmétique de l'ennemi ou justement l'ennemi n'est pas celui que l'on croit ... Mais il faut le lire, je n'en dirai pas plus même sous la torture tongue.gif . Dans toux ceux que j'ai lu depuis un mois, c'est cette dualité de la personne qui ressort le plus. Le côté blanc, pur, beau que chacun montre et le côté sombre, vil, tapi au fond de soi, près à surgir dès que l'occasion se présente.
La j'ai Attentat tout près de moi, près à être lu et je pense que cette dualité va être representé par la laideur physique d'Epiphane Otos et la beauté, toujours physique, d'une femme, Ethel. Mais je vous en parlerai demain tongue.gif

Les combustibles ne se résume pas à la guerre bien sûr, mais la guerre est la pour représenter le fameux cas extrême où chacun dévoile son être profond. Et la guerre est le cas le plus extreme de l'horreur humaine, à mon humble avis.

Edit :
/me imagine bien Severn mettre de force le livre dans le main de Chon et lui pointant une arme sur le crâne en lui imposant cette lecture..... icon_twisted.gif

C'est vrai qu'en poche ils sont très abordable (3 ou 4 € en moyenne), c'est vraiment pas une follie et c'est tellement bon...
A ce sujet il est limite inadmissible de voir les prix des livres, des DVDs et des CDs... bouh.gif mais ceci est hors-sujet.



Severn
QUOTE
Tu dis que les dialogues sont moins profonds que dans Hygiène de l'assassin, c'est peut etre du au fait que Les combustibles est écrit comme une piece de théatre, donc de manière orale ; alors que l'autre est plutot un roman avec une prédominance des dialogues.


Ben tu sais, on aurait pu faire de Hygiène de l'assassin une pièce de théâtre aussi. Le narrateur intervient très peu. Seulement les dialogues sont plus poussés, plus profonds, parce qu'il s'agit de déstabiliser l'autre par le dialogue. Ils sont là pour ça, parler. Tandis que dans Combustibles, les personnages n'auraient pas nécessairement eu besoin de parler. Ils veulent se réchauffer. Pour moi, c'est aussi un roman de dialogue, mais avec quelques indications scéniques en plus. Ce qui me permet de comparer les deux et de dire que les dialogues de l'un sont plus profonds que ceux de l'autre.

Peut être que c'est voulu, aussi, peut être que les personnages parlent moins justement parce que leur énergie leur est précieuse, qu'ils ont froid et que c'est la guerre. Ca permet de donner l'impression que chaque mot est précieux ?

Sinon, pour en revenir à l'effet d'enfermement.. Effectivement si les autres romans décrivent aussi des huis clos ou des atmosphères étouffantes, peut être que celle de Combustibles passera plus inaperçue. On nous parle de l'extérieur, les personnages y vont, mais on ne voit rien. Tout est centré sur cette pièce, pour moi on a comme un huis clos puisque l'extérieur est dangereux, synonyme de mort, et que les personnages sont obligés de vivre ensemble. C'est pour ça chon, quand tu dis que les personnages ont choisi de rester enfermés, je ne suis pas tout à fait d'accord. Ils n'ont pas vraiment le choix, à mon avis. Tout ce qu'ils peuvent encore décider, c'est l'ordre dans lequel ils vont brûler les livres.

Je ne pense pas qu'Arsenik_ voulait dire que ça se résumait à la guerre, mais plutôt que c'était la guerre qui était la condition de cette situation. Mais tu as raison à mon avis de dire de que ce qui est important c'est l'idée de situation extrême. Pour moi ce n'est pas la folie que ça crée, mais au contraire ça révèle la véritable nature de l'homme.



Severn
QUOTE (Arsenik_ @ 20/10/2003 20:53)


Les combustibles ne se résume pas à la guerre bien sûr, mais la guerre est la pour représenter le fameux cas extrême où chacun dévoile son être profond. Et la guerre est le cas le plus extreme de l'horreur humaine, à mon humble avis.

Nos posts se sont presque croisés Arsenik_ !

Voilà, c'est pile poil ce que je disais \o/
chon
Bon désolé je vais faire des quotes partout ...


QUOTE
Tout comme dans Cube ou chacun cherche avant tout SA propre survie et évasion (parenthese : j'ai adoré ce film).

J'ai également adoré Cube. Je ne ferai pas de HS mais j'ai trouvé quelques points commun entre Les Combustibles et ce film mais chuut ^^
En tout cas, si la dualité des êtres (le côté clair / sombre de chacun de nous) est un thème récurrent chez AN (LE thème serais-je tenté de dire), je sens que je vais beaucoup aimer ces livres ...

QUOTE
Les combustibles ne se résume pas à la guerre bien sûr, mais la guerre est la pour représenter le fameux cas extrême où chacun dévoile son être profond. Et la guerre est le cas le plus extreme de l'horreur humaine, à mon humble avis.

Nous sommes bien d'accord wink.gif

QUOTE
Sinon, pour en revenir à l'effet d'enfermement.. Effectivement si les autres romans décrivent aussi des huis clos ou des atmosphères étouffantes, peut être que celle de Combustibles passera plus inaperçue.

Disons que ce huis clos est beaucoup moins oppressant que Cube pour reprendre mon exemple précédent. Mais le résultat est le même : on assiste (j'avais écrit au début : impuissants) à la dégénérescence des personnages.

voili
Arsenik_
Attentat :

Au départ je le sentais pas ce livre... C'est peut être la raison pour laquelle je l'ai gardé pour la fin. En lisant la quatrième couverture je me suis dis : " Ppppfff un livre ou le pauvre malheureux, laid comme un pou tombe amoureux de la belle et devient riche et célèbre... Tout va bien pour lui". J'ai eu peur que ce livre soit dégoulinant de sucre. Mais c'est mal connaitre AN... Il n'y a aucune sucrerie dans ce livre, pas une miette de bonheur. Au contraire ce livre est cruel, sans pitié, HUMAIN !

Epiphane est laid, il ne peut le cacher avec aucun substitut, il est laid a 100% et depuis presque 30 ans il assume comme il peut sa laideur et provoque même le regard degouté des passants. Jusqu'à sa rencontre avec Ethel. Bien evidement elle est belle, plus que belle et bien sur il tombe amoureux d'elle. Amour secret bien sur.

Ils deviennent amis, des amis inséparables mais seulement amis. Elle lui dit tout et surtout le torture (sans le vouloir) quand elle lui parle de sa relation cahotique avec son amant.

Mais plus le temps passe et plus Epiphane souffre et quand on a mal à l'âme, les mots et les gestes depassent la conscience et ....

A travers Epiphane, AN nous parle avec véracité de l'importance du paraitre dans notre société, de la norme dans laquelle il faut se fondre pour être aimer. Comme elle le dit si bien, tous nous clamons haut et fort que la beauté physique n'a pas d'importance, que seule celle de l'âme prime dans une relation amoureuse, mais qui est deja tombé amoureux d'une personne laide, "quasimodiesque". On ne voit ce genre de chose que dans des contes tel que "La belle et la bête".

Antéchrista :

L'adolescence, période de la vie la plus dure a vivre... Surtout quand on est seul alors que c'est l'âge de la vie de "bande", d'appartance à un groupe, vie sociale primordiale pour aborder sereinement la vie adulte.
Blanche est seule, elle a toujours été seule. Jusqu'a sa rencontre avec Christa qui semble vouloir être son amie. Mais à quel prix ?
Christa va envahir sa vie, sa famille, lui prendre le peut qu'elle a.
Qui est cette Christa, que veut elle ?
Avec elle Blanche croyait pouvoir enfin être intégrée, elle va enfin connaitre tout ce que les jeunes filles de 16 ans découvrent : l'amitié, les sorties, l'amour. Pourtant le rêve social va tourner petit à petit au cauchemar.

Encore une opposition, cette fois ci le bien et le mal avec un regard lucide sur la société, plus je lis AN, plus j'aime ce qu'elle écrit.

Je viens de commander les trois derniers qui me manque c'est a dire Mercure, Stupeurs et Tremblements et Robert des noms propres....


Edit : Petite mise a jour de mes lectures sur Araneis, et je parle de nous tongue.gif , à voir >>ici <<



Severn
J'ai failli acheter Attentat aujourd'hui, finalement je me suis décidée pour un autre livre (La Mouette de Tchékhov), mais ce sera pour bientôt je pense. Moi aussi en fait j'ai lu la 4eme de couverture, et ça m'a fait acheter l'autre livre finalement !

Sinon on a Antéchrista dans notre bibliothèque, et chon vient de m'offrir les Catilinaires, donc je viendrai bientôt te rejoindre dans le thread pour qu'on puisse en discuter un peu.

C'est chouette de parler de nous dans ton site Arsenik_ ! happy.gif



Severn
Au tour des Catilinaires donc. J'ai beaucoup aimé, (beaucoup plus que Combustibles). Sûrement parce que j'ai aimé Cosmétique de l'ennemi et que les deux romans ont pas mal de points communs.

QUOTE
Les catilinaires : Un couple de retraités s'isole à la campagne loin de tout, enfin c'est sans compter sur leur voisin Palamede Bernardin...
Pour citer Hey_Harry et rappeler de quoi il s'agit.

Je m'imagine assez bien à la place d'Emile en fait. Il est bloqué par sa politesse et son éducation et se sent obligé de supporter ce voisin qui l'insupporte. Jusqu'à ce qu'il comprenne ce qui motive le tortionnaire.

Encore une fois, le roman met mal à l'aise parce qu'Amélie Nothomb pousse des situations à l'extrême, vers l'absurde. Les personnages sont presque emprisonnés dans leur maison, obligés de subir la présence de leur voisin, et poussés à bout. C'est du harcèlement psychologique.

QUOTE

Au début, on se met a le detester tant il est génant... mais il est plus a plaindre qu'a blamer.


D'accord avec Arsenik_ happy.gif .

Les sentiments qui unissent Emile à sa femme m'ont beaucoup touchée dans leur simplicité et leur profondeur.

Je crois que je le place avant Cosmétique de l'ennemi parce que cette fois la fin ne m'a pas déçue.



jul1
salut,
bon moi jaime bien higiene de lassasin, stupeur et tremblement, et anthécrista nes pas mal non plus.
Avez vous lu: péplum? moi jai pas trop aimé
jul1
et arsenik la blondasse au gros sein jaurais pu te les preter je les es et en plus je les ai lu
cetai luciole en direct dairvo tongue.gif
Arsenik_
Severn>
Ils sont adorables tous les deux, s'aimant depuis leur tendre enfance, c'est très attendrissant surtout les passages ou Emile raconte les nuits ou petite fille "sa femme" venait dormir avec lui. C'est beau un tel amour... /me reve ... oui je sais y a que dans les romans ou cela se passe comme ca wink.gif
Encore une fois dans ce roman on retrouve une antinomie des personnages, d'un coté Emile avec son education, ses bonnes manières et de l'autre Palamede qui est sans gene, ignoble avec ces deux gentilles personnes. On a aussi ce huis-clos entre eux trois qui est oppressant. A la place d'emile et sa femme j'aurai eu envie de partir tant cette atmosphere est oppressante, meme leur maison ne me semblait pas si douillette que ca ... bouh.gif

Luciole >
Même déguisée en Jul1 je t'ai reconnue biggrin.gif
[Note explicative HS : ON ] Luciole avant de me connaitre reelement m'imaginait blonde avec de gros seins et avait peur que je drague son homme laugh.gif laugh.gif laugh.gif [Note explicative HS : OFF ]
Tu pouvais pas le dire plus tot RONDIDJOU, je me suis ruinée en livre, euh bon OK a 3€ le bouquin la paye a resisté quand meme happy.gif Il faudrai qu'on se voit pour voir si on a pas de bouquin a se preter un de ces 4.
Pour Péplum Hey_Harry et moi l'avons lu, je ne sais plus si Severn l'a lu mais remonte dans les messages j'en parle.
Luciole inscrit toi sur le forum sans te deguiser en Julien, ca te va pas sa coupe de cheveux et viens nous parler (en evitant les trop grosses fautes d'orthographe sous peine de lynchage, conseil d'amie) de tes lectures car avec Severn notamment on se bat pour faire vivre la zone culture au niveau des bouquins... (phase de recrutement terminée tongue.gif )

Pour la suite des AN j'attend de recevoir ma commande chez alapage, plus que trois et je les aurai tous lu.
Severn
Je n'ai pas encore lu Peplum, pour le moment j'ai sous la main Antéchrista mais c'est mon frère qui le lit, et il reste Attentat dans la bibliothèque.

Arsenik_>le fait qu'il l'appelle "sa femme", c'est vraiment attendrissant, j'ai trouvé aussi !

Jul1>Ca fait bizarre de voir Arsenik_ traitée de blondasse aux gros seins ! laugh.gif (bien que je ne l'aie vu qu'en photo encore tongue.gif )
luciole
slt
alors arsenik ca te va je suis plus deguiser
donc moi je vais vous faire part des resumer des livres d'AN que jai lu:

Les catilinaires :
Émile, ancien professeur de latin et de grec, se retire avec sa femme Juliette dans une maison paradisiaque, éloignée de tout, avec la certitude d'y couler des jours heureux. Au bout d'une semaine d'éblouissements et de bonheur absolu, voici qu'on sonne à la porte de leur thébaïde : c'est Palamède Bernardin, leur unique voisin, qui va prendre l'habitude de s'imposer ainsi tous les jours, de quatre à six heures, sans dire un mot, ou presque. Cette présence muette, grossière et envahissante, va vite s'avérer plus dérangeante que les bavardages les plus intempestifs. Mais pour le couple, la descente aux enfers ne fait que commencer…
Ce roman très noir, à l'humour tantôt mordant, tantôt dévastateur, démontre de façon impitoyable que le précepte antique "connais-toi toi-même" est toujours d'actualité. L'écriture elle-même garde des traces de cette ambivalence : sous des dehors lisses bouillonnent les perversions et les monstruosités insoupçonnées.

Péplum :
Amélie Nothomb y va fort. Dans son nouveau roman-dialogue, elle ose se moquer d'une toute-puissante multitude: celle des amateurs de mots croisés. «Le cruciverbisme demeure le seul terrain où un homme au petit quotient intellectuel peut surpasser une machine. On a créé pour les bons à rien des usines de mots croisés qui ont épongé jusqu'au souvenir du chômage.» Ainsi parle Celsius, personnage d'origine suédoise, comme le célèbre astronome du XVIIIe siècle. Il accueille au XXVIe siècle une jeune romancière, A.N., belge, comme l'auteur. Elle s'est trouvée transportée en ce futur éloigné par une opération mêlant chirurgie, épilepsie, anesthésie et autres fantaisies.
Jaime pas trop car c’est un roman dialogue et ce livre ma pas très inspirer

Mercure :

Une monstrueuse jeune fille, Hazel, atrocement défigurée par un bombardement ; un vieillard, le Capitaine O. Loncours, à quai depuis longtemps ; une maison biscornue d'où tous les objets réfléchissants, des miroirs jusqu'aux petites cuillères, ont disparu : décidément, l'île de Mortes-Frontières la bien-nommée abrite de bien étranges secrets, jalousement gardés par les sbires du capitaine, qui fouillent sans pitié tous ceux qui s'y aventurent... Françoise, la jeune infirmière appelée au chevet d'Hazel, en fait l'expérience, mais le plus mystérieux l'attend à l'intérieur : il lui faudra soigner Hazel, mais sans jamais poser la moindre question, sous peine de mort.
Amélie Nothomb prend un malin plaisir à jouer de notre curiosité malsaine pour les histoires un peu sordides, sans hésiter à nous brutaliser de sa plume acérée.


luciole
Attentat :

Amélie Nothomb a toujours accordé une extrême importance au physique de ses héros. Son sixième roman radicalise ce point de vue. Opposant, à travers Epiphane et Esther, une laideur repoussante à la beauté absolue, Nothomb poursuit son interrogation sur les apparences et les prétentions des coeurs enveloppés de chairs acnéiques, eczémateuses et pustuleuses

Stupeur et tremblement :

Mais que diable Amélie-san allait-elle faire dans cette galère ? C'est la question qu'on se pose en découvrant l'invraisemblable traitement auquel la jeune narratrice, double à peine voilé de l'auteur, est confrontée lors d'un emploi de quelques mois au Japon. Embauchée par la compagnie Yumimoto, Amélie espère bien pouvoir faire ses preuves dans ce pays qui la fascine tant depuis qu'elle y a séjourné enfant. C'est sans compter sur la subtilité des règles tacites qui régissent la société japonaise, sans compter encore sur le mépris de Mle Mori, sa supérieure. Les humiliations et les vexations se succèdent et la soumission s'installe : Amélie pensait être traductrice, elle finira dame pipi de l'entreprise…

Comme toujours, Amélie Nothomb a le sens du bizarre, mais aussi du texte : son expérience traumatisante se transforme en un fascinant récit, irrésistible de drôlerie. On la soupçonnerait presque de s'être laissé traiter de la sorte pour mieux pouvoir l'écrire ensuite

L’hygiene de l’assassin :

L'annonce de la mort imminente de Prétextat Tach, Prix Nobel de littérature, misanthrope et obèse, suscite un engouement sans précédent chez les journalistes du monde entier. Rares sont ceux qui ont le privilège d'approcher le grand homme ; les quatre premiers, trahis par leur incompétence et leur fatuité, sont éconduits de façon grossière : le premier est épinglé pour sa bêtise, le deuxième, écoeuré, fuit au récit des orgies rituelles de Tach, les deux autres n'échappent pas non plus aux vexations orchestrées avec jubilation ; seule Nina, par sa parfaite connaissance de l'oeuvre de l'écrivain, parvient à faire face au mépris et au sadisme affichés par Tach ; tous deux engagent alors un duel à fleurets mouchetés, qui va amener l'écrivain à se dévoiler et à révéler son surprenant passé...



luciole
Robert des noms propres :

C’est l'histoire de cette enfant née en prison, dont la mère a flingué sèchement le père avant de baptiser sa fille Plectrude et de se suicider dans sa cellule. Il y a mieux comme géniteurs ! Surtout quand par la suite on est recueilli par un oncle et une tante qui vous élèvent comme une princesse, à tort et à travers, avec qui tous les coups sont permis, les plus excentriques, les plus capricieux. C'est là l'itinéraire d'une gamine hors norme, belle et farouche, rebelle et prodigieusement intelligente, cancre et douée à la fois, qui se voit danseuse et petit rat à l'Opéra, se nourrit des pages du dictionnaire Le Robert, sombre dans l'anorexie avant de connaître les révélations de sa naissance, de vivre avec "l'homme de sa vie" et de rencontrer… l'auteur !
Conduisant son récit avec légèreté et une distance ironique, Amélie Nothomb démontre bien encore qu'elle possède le feu de l'écriture

Le sabotage amoureux :

Saviez-vous qu'un pays communiste, c'est un pays où il y a des ventilateurs ? Que de 1972 à 1975, une guerre mondiale a fait rage dans la cité-ghetto de San Li Tun, à Pékin ? Qu'un vélo est en réalité un cheval ? Que passé la puberté, tout le reste n'est qu'un épilogue ? Vous l'apprendrez et bien d'autres choses encore dans ce roman inclassable, épique et drôle, fantastique et tragique, qui nous conte aussi une histoire d'amour authentique, absolu, celui qui peut naître dans un coeur de sept ans. Un sabotage amoureux : sabotage, comme sous les sabots d'un cheval qui est un vélo...

Cosmétique de l'ennemi :

Coincé dans un aéroport alors qu'il s'apprêtait à embarquer pour Barcelone, l'homme d'affaires Jérôme Angust se voit contraint de supporter, en plus du retard de son avion, la logorrhée d'un étrange individu, bien décidé à lui imposer le récit de sa vie. Qui est donc ce Textor Texel qui le harcèle ? Pourquoi ce raseur a-t-il jeté son dévolu sur lui ? Le dialogue s'engage pourtant entre l'importun et sa victime, vif, alerte, ponctué de réparties cinglantes, prenant les allures d'une joute de haute tenue, et dévoile la passé trouble de Textor, en même temps que le malaise croissant de Jérôme. Car il se sent cerné, l'homme d'affaires irréprochable, par cet étranger qui semble si bien connaître les tréfonds de sa conscience et dont les crimes font douloureusement écho à un passé qu'il croyait enterré. Étranger, cet ennemi ? Pas tant que ça ! Et si, finalement, cette rencontre n'était pas tant le fruit du hasard que l'objet d'une préméditation diabolique destinée à l'anéantir ?

Métaphysique des tubes :

"Il existe des êtres qui ne subissent pas la loi de l'évolution. Ce sont les légumes cliniques", ou des tubes par où circule seule la nourriture. Ces tubes ne sont pas pour autant sans cervelle puisqu'il arrive que celle-ci, suite à un "accident fatal", se réveille soudain, et déclenche la vie. C'est exactement ce qu'a vécu la (très) jeune narratrice de Métaphysique des tubes durant les deux premières années de sa vie qui furent muettes, immobiles, végétatives, bref divines. Au sens propre, car ce singulier bébé n'ignore pas qu'il est Dieu lui-même, méditant sur ce monde qu'il hésite à rejoindre. Sous forme de monologues intérieurs, considérations philosophico-drolatiques, on déguste le récit de ces trois premières années d'une vie française au Japon, pays merveilleux où de la naissance à la maternelle, l'enfant est un dieu.

Les combustibles :

Quatre-vingt-neuf pages de dialogues à trois. C'est l'hiver pendant la guerre, il fait très froid dans une bibliothèque; un professeur, un étudiant et sa petite amie discutent sur les livres à brûler pour se réchauffer

"Les combustibles" reste pour moi un livre plat où la dimension psychologique des personnages est décevante.
L'idée est alléchante, mais les dialogues sont plats. L'auteur ne se mouille pas : la discussion porte sur des romans imaginaires alors que la démonstration aurait pu être magistrale. Du gâchis...

Antéchrista :


Les amis ne sont pas forcément bien intentionnés. Dans cet esprit déroutant, Amélie Nothomb retrace ici la relation perverse entre deux étudiantes. L'une, Blanche, est crédule, mal dans sa peau, celle qu'on ne remarque nulle part, qu'on embrasse peut-être parce qu'elle n'est pas "plus moche qu'une autre". L'autre, Christa, est impétueuse, tyrannique, belle et charmeuse, envoûtante, sollicitée. Quand Christa pose son regard sur Blanche, celle-ci se plonge d'emblée dans les délices d'une amitié qu'elle n'a jamais eue, dans la complicité, la confiance partagée, de rires en confessions. Elle ne sait pas, et ne comprend pas qu'elle a déjà glissé du côté des rapports masochistes imposés par une jeune fille diabolique, se livrant aux mensonges et aux abus... qui feraient d'elle moins une Christa charitable et affable qu'une Antéchrista effrayante.



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