HOMEWORLD II - Review
En bref : pour ceux qui l'ignorent, Homeworld II est un jeu de stratégie en temps réel qui a la caractéristique de se dérouler dans un espace à trois dimensions, et où les déplacements sont entièrement libres. L'action se déroule dans l'espace sidéral où vous guiderez votre vaisseau mère et la flotte qui l'accompagne.
Pour rappel : configuration de test : Pentium-4 3.2 GHz HT, LeadTek GeForce FX5900, 1 Go de DDR-SDRAM 400 MHz, SoundBlaster Live!, Windows XP.
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L'HISTOIRE
Homeworld II est un magnifique space-opera. Cette suite tant attendue de Homeworld se déroule une centaine d'années après la fin du premier volet, dans lequel le peuple des Kushans connut un long exode à travers la galaxie pour reconquérir leur monde, Hiigara, tombé aux mains corrompues des Taidans qui les avaient condamnés à l'exil. Il n'y a maintenant plus de distinctions entre Kushans et Taidans et les deux sont réunis sous la bannière des Hiigarans.
Le vaisseau mère, le Mothership, connaît désormais un jumeau, le Pride of Hiigara, dans lequel a été transféré le coeur hyperspatial ainsi que l'âme du vaisseau d'origine, Karan S'jet, à la voix envoûtante, qui vous contera l'histoire et vous servira de guide au cours de vos missions. Le jeu démarre par une introduction cinématique qui reprend presque trait pour trait celle du premier.
Après avoir enfin retrouvé la paix, le peuple des Hiigarans se trouve confronté à une nouvelle menace. Un illuminé du nom de Makaan, "The Chosen One", à la tête de la faction des Vaygr, a entrepris de chasser les Hiigarans de leur monde. Ce prétexte cache en fait un dessein encore plus sombre qui se dévoilera tout au long de la progression au cours des missions, soutenue par une action qui ne s'arrête presque pas et un scénario bien ficelé.
PRÉSENTATION GÉNÉRALE
À sa sortie fin 1998, Homeworld n'avait pas manqué de chambouler quelque peu le petit monde très calme des jeux de stratégie en temps réel. Quand Warcraft II, Starcraft ou Total Annihilation proposaient en leur temps des évolutions sur des terrains en deux dimensions - avec certes des unités aériennes mais qui n'avaient que peu de liberté de mouvement - Homeworld lui proposait aux joueurs le même principe mais dans les trois dimensions de l'espace. Les unités avaient une liberté de déplacement totale. Pour déplacer les unités en hauteur, il suffisait simplement de maintenir la touche shift enfoncée. Cette troisième dimension permettait alors des stratégies de combat tout à fait inédites, comme des attaques provenant du dessous ou du dessus, ce qui bouleverse totalement l'approche que l'on a conventionnellement de la stratégie. Il faut désormais raisonner en trois dimensions. Ce concept qui avait fait l'originalité du premier volet en avait d'ailleurs rebuté plus d'un qui ne voyaient qu'en Homeworld une étrangeté incongrue au milieu de jeux plus ... conservateurs.
Entre temps, on a vu arriver Homeworld Cataclysm, mais qui n'était pas franchement une suite du premier, et qui se contentait d'en reprendre le moteur pour conter une histoire greffée sur l'univers des Kiith hiigarans. Sans être un mauvais jeu, on ne se sentait pas trop dans le bain.
Cette recette qui a fait la force du premier a été reprise pour le second. Ce qui semble caractériser le mieux Homeworld II, c'est de dire que c'est le premier en nettement mieux. Ca a l'air d'une tautologie, mais pas tant que ça. Au final, tous les éléments du premier ont été repris (presque tous), et grandement améliorés, tant techniquement que visuellement ou ludiquement. Cela a pour résultat qu'on peut prendre en main Homeworld II directement en arrivant de Homeworld I sans aucune phase d'apprentissage ou presque.
LA TECHNIQUE
Homeworld II est un jeu qui exploite un moteur 3D proprement admirable. L'aspect général est beau et agréable, les effets visuels sont impressionnants et surtout bien dosés, afin de ne pas verser dans la profusion ou l'orgie d'explosions, peu crédible. Les modèles des vaisseaux sont très détaillées et les textures finement travaillées. Les mouvements des vaisseaux sont beaucoup plus fluides que dans le premier, et une multitude de petites pièces en mouvement, modules additionnels et lumières clignotantes ajoutent autant de détails qui rendent le jeu vivant. Au titre des nouveautés visuelles, outre les modèles nettement plus détaillés, on signalera la présence de nuages de poussière spatiale que vous rencontrerez dans les nébuleuses. Les nébuleuses de Homeworld II étant très petites, vous pourrez en palper la substance, contrairement aux "vraies" nébuleuses ... C'est toutefois justement dans ces moments que votre carte graphique sera la plus sollicitée. Heureusement que les réglages des niveaux de détail sont efficaces pour pouvoir conserver un jeu fluide sur les plus petites configurations.
Votre flotte sera amenée à évoluer au milieu du brouillard spatial
Les missions sont entrecoupées de scènes cinématiques à la fois utilisant le moteur 3D du jeu mais aussi de vidéos qui reprend le style très particulier du premier, mais graphiquement plus fouillé. Il s'agit de mêler images de synthèse et dessin au crayon et marqueur en noir et blanc. Certains y avaient vu du simplisme là où ce n'était qu'un choix. Le résultat n'en est que plus probant cette fois-ci et sert parfaitement la trame de l'histoire.
L'ambiance sonore est soignée. Alors certes, dans l'espace on n'est supposé ne rien entendre, mais l'aventure serait bien fade sans bruitages. Il semble que les défauts du premier en terme de sonorités (ambiance de la salle de recherche ou bruits agaçants) ont été corrigés ce qui permet de ne pas se sentir dérangé. Les sons de l'interface sont discrets et sobre. Enfin, tout comme dans Homeworld I, la musique change en fonction de l'action.