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AFP le 07/01/2004 12:06  


Image de synthèse représentant Beagle 2 sur la planète Mars
© AFP/Beagle 2 Project  
La sonde européenne Mars Express tentera pour la première fois mercredi de capter le signal du robot britannique Beagle 2, censé avoir atterri sur Mars à Noël mais obstinément muet depuis lors, selon les responsables du projet.

Mars Express est le "vaisseau-mère" de la mission de l'Agence spatiale européenne (ESA) sur Mars, destinée à trouver d'éventuelles traces de vie sur la "planète rouge".

La sonde européenne passera mercredi à 375 km à la verticale du site supposé de l'atterrissage de Beagle 2. Mars Express dispose de systèmes lui permettant de communiquer avec le robot britannique.

Une première tentative pour capter le signal de Beagle 2 aura lieu à partir de 12h13 GMT mercredi mais les résultats ne devraient être connus qu'environ deux heures plus tard. Au total, six tentatives pour localiser le robot auront lieu jusqu'au 14 janvier, selon le site internet de Beagle 2.

Censé s'être posé à la surface de la "planète rouge" à 02h54 GMT le 25 décembre, Beagle 2 ne s'est pas manifesté depuis et son signal, une séquence de neuf notes de musique composées par le groupe de pop britannique Blur, n'a toujours pas pu être capté, malgré les moyens déployés.

Les scientifiques européens ont tenté, en vain, du 25 au 31 décembre, de le localiser avec les radiotélescopes de Jodrell Bank, près de Manchester (nord de l'Angleterre) et de Stanford (Californie/Etats-Unis).


Image prise par la sonde américaine Mars Surveyor de l'endroit (entouré de blanc) où l'atterrisseur européen aurait dû atterrir sur Mars le 25 décembre.
© AFP/Nasa  
Si dans une semaine aucun contact n'a pu être établi, on pourra dire que la mission de Beagle-2 est perdue, et on se consacrera uniquement à la science, grâce aux sept instruments embarqués sur la sonde Mars Express, selon Franco Bonacina.

Beaucoup moins médiatisé, l'orbiteur Mars Express, dont Astrium est le maître d'oeuvre, poursuit pour sa part en toute discrétion un parcours sans faute depuis le début de la mission, le 2 juin à Baïkonour (Kazakhstan).

Dernière en date, la délicate correction d'orbite du 4 janvier s'est déroulée comme prévu. Deux autres manoeuvres sont programmées d'ici la fin du mois, dont la première mardi, avant le positionnement de la sonde sur son orbite de travail définitive (11.000 km de Mars pour la distance la plus longue, 300 km pour la plus courte, et 86 degrés d'inclinaison).

Michael McKay, directeur des opérations en vol de Mars Express au centre de contrôle de l'Esa à Darmstadt (Allemagne), a indiqué à l'AFP que d'ici fin janvier, les instruments embarqués sur la sonde, qui devaient donner des informations d'"une précision inégalée" seront testés.

Il s'agit en particulier de la High Resolution Stereo Camera (HRSC), qui prendra des photos de haute résolution en vue d'une cartographie complète de Mars en 3D. Le radar MARSIS, à la recherche d'eau ou de glace, sera capable de prendre des mesures jusqu'à 4 km sous la surface. Plusieurs spectromètres s'efforceront de percer les mystères de la minéralogie et de l'atmosphère martiennes, de même que le rôle des vents solaires sur les variations de températures sur Mars.





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