Et ça continue encore et toujours ! Cette fois, il s'agit d'un vieil album photo qui était passé à côté de ma vigilence la dernière fois que je me suis rendu dans la maison de mon arrière-grand-mère pour y récupérer des photographies.
Dans cet album donc, un certain nombre de cartes de voeux, quand Madeleine était encore "mademoiselle", et comme elle est née en 1902, ça date. Des cartes mi-souvenirs mi-propagande de la première guerre mondiale, que je prendrai le temps de numériser, et des cartes postales.
Parmi ces cartes, trois d'entre elles représentent le bourg d'Ingrannes où se trouve toujours la maison.
Voici donc à environ 86 ans d'écart d'après mes estimations les vues identiques, avant, et tel que se présente le bourg aujourd'hui.
À l'époque point de macadam, ni de trottoir, de vieilles cheminées, et des gens au milieu de la rue. Aujourd'hui, j'ai du me dépêcher de prendre ma photo, parce que maintenant il y a des 40 tonnes qui circulent !
La marie qui fait également école. Elle est située juste en face de notre maison.
Le monument aux morts juste devant l'église. Inutile de préciser que les arbres ont sacrément poussé entre temps
Enfin, ce voyage dans le temps ne serait pas complet si je ne vous parlait pas de Rémi. Je l'ai rencontré dans la rue alors que je revenais à la voiture. Rémi a 93 ans. Il est donc né en 1911 et a vécu presque toute sa vie à Ingrannes. Il a donc connu l'âge où ont été prises ces cartes. Moi je dis respect.
Et à 93 ans il a encore de l'humour. Quand je lui ai demandé comment ça allait, il me répond bah, moi ça va, j'ai pas à me plaindre. Y'a pire que moi. Y'a mieux aussi, mais c'est plus cher !. Après avoir discuté un bon moment, il finit par ce calembour digne de Gfx -ce qui au passage ne laisse pas présager du meilleur pour *notre* avenir "Y'a que pour marcher que c'est dur. Là ça va, je m'appuye contre le mur, mais le mur, je peux pas l'emmener avec moi. Alors j'ai une canne. Mais il faut faire attention que la canne aille !.
Et donc sur ce calembour aussi drôle qu'affligeant, je vais me jeter par une fenêtre spatio-temporelle !